Saint-Basile: de jeunes citoyens interpellent le conseil municipal
Lors de la séance ordinaire du conseil municipal de Saint-Basile-le-Grand, le 2 décembre dernier, cinq jeunes citoyens ont posé plusieurs questions aux conseillers et au maire au sujet de l’environnement.
Quatre d’entre eux sont des élèves de 5e année et l’autre, une fillette de 1re année, tous de l’école Jacques-Rocheleau. L’enseignante Mélanie Faubert et Josée Ranger, représentante de Mères au front, étaient présentes pour accompagner les jeunes visiteurs en plus des nombreux parents.
Il y a un an, des élèves de cette école remettaient au conseil municipal la Chaise des générations pour rappeler aux élus de réfléchir afin de prendre les bonnes décisions pour les enfants et la communauté. « Afin que le message ne tombe pas dans l’oubli et que la chaise ne devienne pas transparente, malgré toute sa flamboyance, nous voulons savoir si la chaise vous aide vraiment à réfléchir à l’environnement et aux prochaines générations dans vos décisions », mentionne Marianne, une des élèves.
Léa, une élève de première année, a conclu le message des jeunes en souhaitant que, par la fin de son primaire, la Chaise des générations oriente toujours les décisions des élus du conseil.
Des réponses de tous les conseillers
Après avoir entendu les préoccupations des cinq élèves, les conseillers municipaux leur ont présenté les actions prises par la Ville dans la dernière année, notamment au sujet du traitement des eaux et du développement immobilier à proximité du transport en commun et des services publics pour limiter les déplacements en voiture. Le maire, Yves Lessard, a même répondu aux préoccupations de Jimmy, qui se questionnait sur la venue de Northvolt et de ses répercussions sur les cours d’eau.
Kim Méthot, conseillère municipale du district 2, touchée par la prise de parole des enfants, leur a exprimé sa fierté de voir cette initiative. Les yeux pleins d’eau, elle leur a appris que la Ville envisageait de verdir la cour de récréation de leur école, une des préoccupations avancées par les jeunes.
Yves Lessard, maire de Saint-Basile-le-Grand, a salué la participation des élèves. « Ce n’est pas parce que vous êtes jeunes que l’on ne vous donnera pas des réponses. On le fait avec vos parents ou vos grands-parents qui viennent ici, on va le faire pour vous aussi », mentionne-t-il.
L’initiative d’interpeller le conseil municipal vient des élèves qui font entre autres partie du comité 100 % environnement de leur école. « Ce sont toutes des préoccupations qui viennent des élèves et on a travaillé avec eux pour s’assurer que les idées défendues soient vraies. Je suis même impressionnée de voir les réflexions que les élèves ont. On ne dirait pas que l’on parle avec des élèves du primaire », explique Mme Faubert, très fière du travail des cinq jeunes.
Plusieurs constats
Rencontrés par le journal, Marianne, Jimmy, Coralie et Emmy mentionnent être préoccupés par l’environnement. « Ce n’est pas toutes les adresses qui ont accès au compost à Saint-Basile », mentionne Marianne, qui en a fait le constat lorsqu’elle visitait des condos avec sa mère.
Pour Jimmy, qui en apprend tous les jours sur l’environnement par le biais de son entourage, c’est la coupe des arbres et la plantation de ceux-ci qui l’interpellent le plus. « On a besoin d’oxygène et c’est les arbres qui nous en donnent. C’est vraiment important de les préserver. »
Pour Emmy et Coralie, ce sont les transports en voiture qui les préoccupent. « On parle de la voiture électrique comme une solution, mais ça ne règle pas tout. Il faut prioriser le transport en autobus ou à pied et à vélo », mentionne Coralie.
Les quatre jeunes étaient étonnés d’avoir obtenu des réponses le soir même du conseil et surtout des explications qui leur étaient présentées. « On était vraiment étonnés, les conseillers ont répondu à toutes nos questions le soir même », exprime Marianne.
L’expérience d’interpeller les conseillers et le maire était un peu stressante, avouent les jeunes. « J’ai trouvé que les élèves étaient solides pour livrer leur message. C’était émouvant de les voir aussi fiers de présenter leurs idées », témoigne Mme Faubert.