Saint-Basile dame le pion à sa voisine

Gare de Saint-Bruno en baisse de fréquentation

La gare de Saint-Bruno-de-Montarville est de moins en moins achalandée depuis 2012. Seule McMasterville, sur la ligne de trains de banlieue Mont-Saint-Hilaire, baisse également dans sa fréquentation. « Le nombre d’usagers de la municipalité de Saint-Bruno est stable depuis 2012; nous remarquons toutefois une modification du comportement des résidants de la ville », explique Fanie Clément St-Pierre, porte-parole de l’Agence métropolitaine de transport (AMT).

En 2010, 78 % des résidants de Saint-Bruno se rendaient à la gare de Saint-Bruno, et 16 % à la gare de Saint-Basile. En 2014, 71 % allaient à la gare de Saint-Bruno, contre 23 % à Saint-Basile. L’AMT voit, dans ces chiffres, une migration des usagers de Saint-Bruno vers Saint-Basile comme gare d’embarquement.

Les statistiques de l’AMT ne mentent pas. Entre 2013 et 2014, Saint-Basile a gagné 20 000 usagers, là où Saint-Bruno en perdait 11 000. Un des témoins du succès de la gare de Saint-Basile est son stationnement qui déborde. L’affluence est telle que le conseil municipal de la municipalité a voté récemment un nouveau règlement. Le stationnement est désormais interdit sur le côté nord de la rue de la Gare, un endroit qui servait aux usagers de l’AMT ne trouvant plus de place dans le stationnement incitatif de l’AMT.  

Déménagement de la gare

« Entre 2010 et 2014, différents travaux ont eu lieu sur la ligne afin de rendre les gares permanentes. Ceci pourrait influencer le choix de la gare d’embarquement des usagers, dont 63 % accèdent à leur gare d’embarquement en auto, comme conducteurs. Ils ont donc une plus grande flexibilité dans le choix de leur gare d’embarquement », explique quant à elle Mme St-Pierre.

Pour Saint-Bruno, la raison du manque de popularité de sa station de trains est attribuable à son emplacement. C’est pour cela qu’elle souhaite la déménager de l’est de l’autoroute 30, son site actuel, au site du dépôt à neige, le long de la route 116. Le projet a été inscrit dans les intentions de la Ville au programme triennal d’immobilisations (PTI), lors de la dernière assemblée publique. « À ma connaissance, l’AMT n’aurait pas reçu de demande à cet effet de la part de la Ville de Saint-Bruno. Nous n’émettrons pas de commentaires quant à cette question », a indiqué au journal Mme St-Pierre.

Dans un processus qui risque de prendre du temps, l’AMT, en tant que maître d’œuvre, jouera un rôle décisionnel majeur. La Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) serait déjà favorable au déménagement.