Saint-Basile champion du transport en commun pour aller travailler

Dimanche, la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) publiait une étude sur le transport en commun dans le Grand Montréal qui en appelle à la mobilisation de tous.
L’objectif du Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD) est d’intégrer le transport en commun dans la vie des résidants du Grand Montréal à hauteur de 35 % en 2031 en ce qui concerne la part globale du transport en commun. Aujourd’hui, l’étude publiée dans le dernier numéro du bulletin Perspective Grand Montréal, une étude exclusive sur l’évolution des modes de transport dans les municipalités du Grand Montréal au cours des 15 dernières années, montre qu’entre 2001 et 2016, ce pourcentage est passé de 22,1 % à 23,5 %.
« Il y a une évolution de la proportion des utilisateurs des transports en commun, mais cette augmentation est faible sur l’ensemble du territoire. S’il n’y a pas d’investissements pour les prochaines années dans ce secteur, il sera difficile d’atteindre les objectifs du PMAD », explique Philippe Rivet, responsable du dossier à la CMM.
De ce fait, il explique que « la mise en place de voies réservées, des projets comme le REM (Réseau express métropolitain), ou encore la ligne rose favoriseraient l’évolution de la part modale du transport en commun dans la région ».

35 %
C’est l’objectif que s’est fixé la CMM en 2031en ce qui concerne la part globale du transport en commun

Sur la Rive-Sud
Sur la Couronne sud, Saint-Basile-le-Grand et La Prairie ont la plus forte proportion de travailleurs utilisant le transport en commun pour les déplacements domicile-travail, mais l’utilisation des transports en commun dans la région métropolitaine croît moins vite que dans d’autres villes en Amérique du Nord.
À Saint-Basile, ce sont 16 % des navetteurs (la population active occupée, âgée de 15 ans et plus dans les ménages privés, ayant un lieu habituel de travail ou aucune adresse de travail fixe) qui utilisent le transport en commun pour se rendre au travail en 2016. Ceux qui prennent leur automobile sont encore 81,2 % à Saint-Basile et 3,5 % utilisent d’autres transports actifs.
Quelques autres villes
À Saint-Bruno-de-Montarville, les navetteurs prenant les transports en commun représentent 15,9 %; à Chambly, 12 % et à Sainte-Julie, 9,4 %.
Selon l’étude diffusée sur le site de la CMM, dans près du tiers des municipalités de la CMM, la proportion des personnes utilisant le transport en commun pour se rendre au travail a diminué au cours des cinq dernières années. La proportion des gens utilisant l’automobile comme conducteurs a stagné depuis 2001 dans le Grand Montréal. En nombre absolu, le nombre de travailleurs qui conduisent pour se rendre au travail a toutefois augmenté de 140 000 depuis 2001.
Les villes qui enregistrent le plus grand nombre d’usagers de transport en commun pour aller au travail sont celles desservies par des trains. Il est à noter aussi que parmi les utilisateurs des transports en commun du Grand Montréal, 47 % utilisaient principalement l’autobus en 2016 pour se rendre au travail, 43,3 %, principalement le métro, et 9,6 %, principalement le train de banlieue.
En perte de vitesse
La région métropolitaine présente depuis plusieurs années la 3e plus importante proportion de travailleurs utilisant le transport en commun en Amérique du Nord, derrière les régions de New York et de Toronto. Toutefois, le Grand Montréal pourrait perdre ce titre d’ici peu et se faire déclasser par les régions de Vancouver et de San Francisco. Au cours des 10 dernières années, sept régions métropolitaines nord-américaines ont vu leur part modale du transport en commun augmenter plus rapidement que dans le Grand Montréal.
Actuellement, le Grand Montréal se positionne au 5e rang des régions métropolitaines nord-américaines pour la plus forte proportion de travailleurs utilisant le vélo pour se rendre au travail, derrière les régions de Portland, d’Ottawa, de Vancouver et de San Francisco. Le Grand Montréal a également connu, entre 2006 et 2016, la 5e plus forte augmentation de la proportion de travailleurs utilisant le vélo.