Rien n’est parfait… même au potager

La saison du jardinage extérieur tire bientôt à sa fin et il est déjà temps de faire du ménage dans le potager et… dans sa tête.

Au début mai, vous vous étiez fixé de grands défis horticoles, mais il faut en convenir, cette année, maman Nature nous en a fait voir de toutes sortes. La météo en folie de juin, où nous avons battu record sur record de chaleur, n’était pas favorable à l’établissement de jeunes plantules. Bien que les légumes aiment le soleil, lors de leur plantation, les jeunes plants ont besoin de nuits fraîches afin de favoriser la formation de nouvelles racines. Vous conviendrez que ça n’a pas été le cas.

Puis, juillet nous a noyés sous l’eau et l’humidité, le tout étant favorable à la prolifération de maladies causées par des moisissures sur les feuillages. Si vous aimez les tomates, comme moi, vous avez pesté ces temps-ci contre les feuilles grises et sèches sur les plants. D’ailleurs, le MAPAQ avisait récemment les jardiniers d’une infestation au mildiou s’attaquant aux tomates, aux pommes de terre et autres solanacées. Mais pas besoin d’être diplômé en biologie pour savoir que quelque chose n’allait pas au jardin cette année. D’autres légumes ont souffert de toute cette pluie et du » facteur humidex « , comme les courgettes et autres cucurbitacées.

On aura beau nous dire de ne pas arroser les feuillages et surtout pas le soir, c’est ce que maman Nature a fait tout l’été!

Dans l’immédiat, il est impératif de détruire les feuilles et les plants touchés et, par destruction, on parle ici de détruire vraiment soit par le feu, soit en les jetant. Pas question de les mettre sur le tas de compost. Le simple fait de toucher un plant, puis un autre, peut transporter des spores nuisibles.     

D’autre part, les plants de fraises ont, eux aussi, souffert de toute cette eau. Il est donc impératif de couvrir le sol d’une bonne épaisseur de paillis lors de la plantation et d’éliminer rapidement les fruits et les feuilles qui pourrissent.

Enfin, les pommiers ont subi, fin mai, des gels tardifs. Puis, les conditions climatiques ont favorisé la tavelure et la brûlure bactérienne, le tout entraînant la chute prématurée des fruits et leur difformité.

Concentrons-nous donc sur la prochaine saison. On peut dès maintenant laisser monter en graines les plants de tomates, de courges, de laitues, de haricots et récolter leurs semences. Les Jardins communautaires de Saint-Basile-le-Grand sont à organiser la Fête des semences pour février 2024 et on pourra y troquer des semences entre jardiniers passionnés.