Résidant de Saint-Bruno, Corriveau écope de quatre ans
Jacques Corriveau, à 83 ans, a été condamné aujourd’hui par le juge Jean-François Buffoni à 4 ans de prison au palais de justice de Montréal.
La Couronne demandait une peine d’emprisonnement de 3 à 5 ans, la défense, elle, une peine dans la collectivité de moins de 18 mois.
C’est finalement une sanction lourde qu’a décidé de retenir le juge à l’encontre de M. Corriveau, impliqué dans le scandale des commandites il y a 20 ans.
Ce dernier, qui avait déjà porté le verdict en appel, fera de même pour cette sentence. Il pourrait réclamer sa libération invoquant l’appel en cour du verdict.
Déjà condamné à 3 millions
La semaine dernière, un jury l’avait condamné pour trafic d’influence, fabrication de faux et blanchiment d’argent pour le rôle qu’il avait joué dans le scandale des commandites à 3 millions de dollars.
Sa maison à Saint-Bruno-de-Montarville devra être vendue pour rembourser une partie de l’argent détourné lors de ce scandale il y a 20 ans. Entre 1997 et 2003, le gouvernement canadien de Jean Chrétien proposait un programme de commandites pour promouvoir le Canada par divers événements. Le ministère public lui reprochait d’avoir empoché, lors de cette période, environ 7 millions de dollars.
Il pourra cependant conserver 500 000 $, montant considéré comme de l’argent non frauduleux, ce dernier étant l’apport de sa défunte conjointe pour l’achat de la maison.
Demeure cossue
La vaste demeure de celui qui est considéré comme un proche de l’ex-premier ministre se trouve dans un quartier cossu de Saint-Bruno-de-Montarville. Elle a été construite en 1963 sur un grand terrain de 1 290 mètres carrés. Le rôle municipal d’évaluation foncière lui donne une valeur de 1 028 300 $ sur le marché.
M. Corriveau n’est devenu propriétaire de la maison que très récemment. Il en a hérité le 22 mars 2013 après le décès de son épouse, Madeleine Mercier, une enseignante, montrent des documents du Registre foncier.
Mme Mercier avait acheté la résidence en 1972 pour 45 000 $, selon les mêmes documents. L’homme de 83 ans est l’une des dernières personnes à être condamnée dans un scandale dénoncé il y a 20 ans. Le ministère public lui reprochait d’avoir empoché environ 7 millions de dollars entre les années 1997 et 2003.