Raviver l’engagement quelques jours avant le jour du Souvenir

À l’occasion de la Campagne du coquelicot, qui se déroule depuis le 27 octobre jusqu’au jour du Souvenir, le 11 novembre, les membres de la filiale locale de la Légion royale canadienne nous invitent à renouer avec leur mission. 

Après 75 ans d’activité à Saint-Bruno-de-Montarville, la Filiale 147 souhaite réitérer la pertinence de son mandat. Pierre Plante, président de la filiale, et Jean-Luc Dubois, deuxième vice-président et coordonnateur de la Campagne du coquelicot, témoignent de leur désir de voir l’engagement de la population se maintenir, même après le mois de novembre.

« Il y a du monde pour qui la légion leur tient à cœur, c’est pour ça que l’on doit continuer. Il faut que l’on grossisse pour être capables de donner plus à notre communauté », déclare M. Plante.

Travailler pour sa communauté

Alors que la mission première de la Légion royale canadienne et de ses filiales locales est de venir en aide aux vétérans, elle s’étend aussi au soutien de leur entourage ainsi qu’à la communauté avec qui ils coexistent. M. Plante et M. Dubois nous expliquent que les dons amassés, entre autres lors de la Campagne du coquelicot, servent à financer des organismes communautaires qui desservent une clientèle plus large que seulement les vétérans. 

Le 26 octobre dernier, le maire de Saint-Bruno, M. Ludovic Grisé Farand, s’est fait offrir le premier coquelicot de la campagne 2023. Les hommes de la légion témoignent du symbolisme de ce geste : il s’agit d’une façon de souligner leur engagement social auprès de l’ensemble de la population. « Le but [de notre travail à la Filiale 147] c’est que notre ville, Saint-Bruno, devienne de plus en plus forte », soutient M. Plante.

Désengagement

M. Plante et M. Dubois se désolent de remarquer un engagement moins vif depuis les dernières années. « Il y a une vingtaine d’années, on était 250 membres. On a baissé en bas de 80 avec la COVID… », nous informe M. Plante. Lors de la tenue d’activités, il est aussi devenu plus difficile de mobiliser des bénévoles, raconte M. Dubois. 

Les hommes du 147-Montarville soutiennent que même après plus de 100 ans depuis la fin de la Première Guerre mondiale, il reste primordial de se souvenir pour pouvoir se soutenir en tant que communauté. « La Campagne du coquelicot, c’est un des moyens pour sensibiliser les gens aux conditions des vétérans », explique M. Plante. C’est aussi un moyen de souligner « les compétences et les connaissances importantes » des vétérans en déconstruisant les stéréotypes à leur égard pour favoriser leur participation citoyenne, ajoute M. Dubois. 

Le président et deuxième vice-président insistent sur l’inclusion de leur organisation pour tenter de solliciter un engagement prospère de la part de la communauté. « On n’a pas besoin d’avoir d’affiliation avec le monde militaire pour être membre. C’est ouvert à tous », rappelle M. Plante. 

Se réinventer 

M. Plante constate une tendance positive dont il se réjouit : « On est en train de remonter tranquillement la côte. On est rendus à 102 membres, peut-être 104 au moment où l’on se parle.

On a une autre génération qui commence à entrer. C’est ça que l’on veut encourager », raconte M. Plante.

Conscients que les plus jeunes ne sont pas touchés de la même façon par la signification du jour du Souvenir, M. Plante et M. Dubois accueillent avec enthousiasme la nouvelle vague de membres et encouragent l’innovation au sein de leur organisation. « N’importe qui peut entrer ici avec des idées pour aider la communauté, on va l’écouter et on va le faire, si on le peut », affirme le président de la Filiale 147. 

« [On veut] rafraîchir la mission de la légion. C’est une vieille école, mais on n’est pas fermés aux nouvelles idées », assure M. Dubois.