Question d’immigration
Le vendredi 24 février, les élus municipaux, les gens d’affaires et les gens du domaine communautaire ont rencontré la ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration, Christine Fréchette.
Le vendredi précédent, la ministre s’était arrêtée à Drummondville. Le 24 février, c’est dans la salle Verchères de l’hôtel Holiday Inn de Longueuil qu’ont eu lieu ces discussions. La semaine dernière, les élus municipaux de plusieurs villes sont allés à la rencontre. Le but de cette réunion était de connaître les besoins en matière d’immigration en Montérégie.
De plus, le gouvernement cherche à inclure les municipalités dans le processus d’accueil et d’intégration des immigrants. Il a été question de francisation, d’accès au logement et de pénurie de main-d’œuvre.
« Une de nos priorités en matière d’immigration pour le présent mandat, c’est de faire en sorte de régionaliser davantage l’immigration, alors c’est sûr que quand on veut régionaliser davantage l’immigration, la participation des villes devient encore plus cruciale.
Il y avait déjà une participation avec les villes, mais avec la volonté de régionaliser davantage, je pense que le rôle et la contribution des villes sont encore plus essentiels », explique la ministre.
Elle ajoute « Pour nous, c’est important de faire des rencontres comme ça en région pour prendre le pouls de la situation, notamment des villes, et de les engager dans une démarche de régionalisation. On a besoin de coordonner nos actions. On veut bien répartir les responsabilités et travailler dans un esprit de convergence. C’est une chose d’amener des immigrants en région, c’en est une autre de les retenir en région. Les villes peuvent contribuer à ce processus de rétention ».
» Pour ce qui est de l’immigration permanente, on va tendre vers une immigration économique francophone à près de 100 %. » – Christine Fréchette
La langue française
La langue française, bien qu’importante, semble mettre des bâtons dans les roues des immigrants. « Pour ce qui est de l’immigration permanente, on va tendre vers une immigration économique francophone à près de 100 % », explique la ministre Christine Fréchette. L’accent qui est mis sur la langue française découle du fait que la langue a connu une baisse au Québec. « C’est [la francisation] un axe qui est important parce que le français a connu un déclin ces dernières années. Il faut faire en sorte de prendre tous les moyens, les mesures possibles pour améliorer l’usage du français », soutient la ministre.
Plusieurs immigrants ont dû retourner dans leur pays d’origine puisqu’ils ne possédaient pas un niveau de français assez élevé. Ils avaient échoué l’examen de français du gouvernement. Pour améliorer la francisation des immigrants, le gouvernement mettra en place des outils sous peu, mais il ne sera pas question de toucher à l’examen. « On veut davantage outiller les gens en matière de francisation. On aura Francisation Québec, qui sera mis en place à partir de juin prochain. Ça donnera davantage d’outils et d’accès à l’apprentissage du français. Ce sera la porte d’accès unique d’entrée pour la francisation offerte par le gouvernement. Ça se passera à la fois en présentiel, en virtuel, sur les lieux de travail, à temps partiel, à temps plein, en ligne. La connaissance du français demeure un élément central. Un de nos trois objectifs est de rehausser la connaissance du français parmi notre bassin d’immigrants permanents », explique la ministre.
Pénurie de main-d’œuvre
Un plus grand bassin d’immigrants semble être une solution à la pénurie de main-d’œuvre qui affecte une grande partie des entreprises du Québec. Il y a également l’immigration temporaire, qui vient combler ce besoin en partie. « On a ajouté l’immigration temporaire, qui vient répondre de manière plus directe aux besoins accrus qu’ont rencontrés les entreprises dans les dernières années, les derniers mois en lien avec la rareté de talent. On va tenir, cette année, un exercice de consultation pour définir nos orientations pour l’année 2024 jusqu’à 2027. Donc, ce sera l’occasion de refaire le point, d’entendre les intervenants, les entreprises, les villes. Tout le monde sera invité à prendre part à cet exercice de discussion », explique Mme Fréchette. Ce sera également le moment de revoir le seuil d’immigration au Québec.
