Que souhaient les clubs sportifs au parc Rabastalière?

La Ville de Saint-Bruno souhaite entreprendre, d’ici les prochaines années, la rénovation et le réaménagement du parc Rabastalière. Des associations sportives verront leurs installations renouvelées. Le journal Les Versants a approché quelques associations sportives concernées par l’initiative afin de sonder leur point de vue sur la démarche.

C’est au tour du parc Rabastalière de se voir donner un peu d’amour.

Barons de Saint-Bruno

Le parc Rabastalière est entre autres reconnu pour son terrain de football qui longe le boulevard Clairevue. C’est à cet endroit que se déroule chaque année le Homecoming des Barons de Saint-Bruno, l’organisation locale de football. C’est aussi, selon une récente entrevue avec le maire de Saint-Bruno-de-Montarville, ce même terrain dont la durée de vie utile arrive à sa fin. « Nous sommes vraiment contents du processus de consultation!, répond la présidente du club de football des Barons de Saint-Bruno, Annie Guillemette. Nous pourrons transmettre nos besoins réels et pourrons travailler avec la Ville et les autres organismes afin d’avoir un parc fonctionnel pour tous les utilisateurs. »

La Ville évoque une rénovation, un réaménagement et une revitalisation du parc Rabastalière. Annie Guillemette voit d’un bon œil ce que Saint-Bruno est en train de mettre en branle. « Nous sommes ravis de savoir que le parc sera pris en main et donné l’amour dont il a tant besoin et mérite. »

« Le parc Rabastalière, c’est un endroit unique au centre-ville de Saint-Bruno. Cependant, il commence à avoir besoin d’un peu d’amour. » – David Trépanier

Quand on pense Barons de Saint-Bruno, le terrain vient inévitablement en tête. Mais les besoins ne s’arrêtent pas qu’à la surface synthétique. « C’est sûr que le terrain synthétique est notre priorité n°1. Par la suite, le revêtement des estrades et une installation permanente pour les marqueurs et chronométreurs, comme les installations à Boucherville », ajoute Mme Guillemette.

Ligue amicale de balle-molle

De son côté, le vice-président de la Ligue amicale de balle-molle 45 ans et plus, Jean-Luc Dubois, estime que c’est « une excellente initiative [que la Ville] nous implique dans cette consultation ». Selon lui, il était temps que la revitalisation du parc Rabastalière revienne dans les cartons. Les membres de la Ligue amicale de balle-molle 45 ans et plus sont en action sur le terrain Serge-Ménard. « La Ville était sur les breaks pendant longtemps à cause du choix de l’endroit du nouveau complexe », rappelle-t-il.

Apparemment, le terrain est dû pour une bonne mise-à-jour, par exemple avec le drainage, la cage des frappeurs, le panneau de marquage… « Aussi, le terrain est dangereux car il y a beaucoup d’espace dans le champ qui n’est pas de niveau. Notre liste d’épicerie n’est pas longue. On veut ce que l’on a déjà, avec quelques ajustements, comme remettre à neuf le terrain et le panneau de marquage. Pas plus! », indique Jean-Luc Dubois.

Association du baseball mineur

Le président de l’Association du baseball mineur de Saint-Bruno, David Trépanier, salue la démarche de consultation de la Municipalité. « J’aime la façon de faire de la nouvelle administration. De consulter pour tout ce qui se passe. Que ce soit pour le parc Rabastalière, le parc Jolliet, le complexe sportif… C’est bien, parce qu’au final, c’est nous les utilisateurs de ces sites », raconte David Trépanier.

Au cours de sa saison, l’Association du baseball mineur est l’hôte de tournois d’envergure et accueille ainsi des dizaines d’équipes de l’extérieur. Quand c’est le cas, les gens se disent impressionnés par le site – le parc Rabastalière – et ses installations. « Le parc Rabastalière, c’est un endroit unique au centre-ville de Saint-Bruno. Cependant, il commence à avoir besoin d’un peu d’amour », poursuit M. Trépanier.

Selon ce dernier, une partie des installations est désuète. La cage des frappeurs, les clôtures du terrain n°1, « vieilles et abîmées », les estrades qui ont un air « vieillot », puis ça manque de végétation et de verdure. « Le terrain Serge-Ménard est dans un meilleur état, mais il n’y a pas d’abri contre la pluie et le soleil au banc des joueurs et le tableau indicateur a besoin d’être renipé. L’abri et le tableau seraient prioritaires. Malgré que le site soit exceptionnel, on accuse un certain retard par rapport à d’autres villes. »

AS Montis

Le directeur général de l’Association de soccer Montis, Vincent Robichaud, parle d’une « approche intéressante que la Ville veut faire avec les organismes et les citoyens ». Selon lui, une telle initiative annonce une « belle opportunité pour Montis, mais aussi pour tous les autres sports ».

L’AS Montis utilise le terrain de football synthétique du parc Rabastalière à l’occasion, pour ses entraînements et des matchs de compétition plus élevée. Comme l’a déjà mentionné le maire en entrevue, et la présidente des Barons de Saint-Bruno, ce plateau est aussi une priorité pour l’organisme de soccer. « La demande pour les terrains synthétiques augmente. Cet aspect n’est pas à négliger dans sa réfection », déclare Vincent Robichaud.

Il y a aussi l’ambition d’un projet de dôme ou de centre intérieur que l’AS Montis brandit depuis quelques années. L’organisation manque d’heures en saison hivernale. « Les demandes sont très élevées », rappelle M. Robichaud. D’abord 400 joueurs, ils sont maintenant 600 cette année à pratiquer leur sport même quand il y a de la neige au sol. Est-ce qu’un tel projet serait une possibilité au parc Rabastalière? « Ce serait une possibilité, absolument. Mais que ce soit un dôme permanent ou temporaire, ou encore un centre intérieur, c’est beaucoup d’investissements et ce n’est pas facile à faire. On parle de millions. »

Le parc Rabastalière

Quand on demande à chacun des intervenants qu’est-ce que le parc Rabastalière représente pour eux, plusieurs parlent de son aspect rassembleur. « Pour tout le temps que nous y passons, ma famille et moi, d’avril à novembre, le parc Rabastalière est devenu ma deuxième maison, où j’y retrouve ma deuxième famille », souligne Annie Guillemette.

« J’ai un gros attachement à ce parc à cause mon deuxième père, Serge Ménard. Grâce à lui, je me suis joint à cette ligue il y a 12 ans. Notre Serge est décédé il y a deux ans… je veux garder cette ligue vivante le plus longtemps possible à ce parc pour honorer sa mémoire », confie Jean-Luc Dubois.

Puis David Trépanier compare le parc Rabastalière au « cœur sportif de la ville, au poumon de la ville, là où plusieurs sports et sportifs se rassemblent ».

Enfin, Vincent Robichaud souligne que « ce parc multisports fort occupé démontre une belle diversité ».