Quarante ans de Société d’histoire à Saint-Bruno

La Société d’histoire de Montarville souligne en ce mois de novembre le 40e anniversaire de sa fondation. Rencontre avec son président depuis les 18 dernières années, Bernard Guilbert.

Cette fois, il n’y aura pas de retrouvailles spéciales avec les anciens membres, ni de célébrations, encore moins de rassemblement dans une salle réservée du Centre communautaire, comme ce fut le cas dans le cadre des festivités du 35e anniversaire. La pandémie ralentit les ardeurs de bien des gens dans l’organisation d’événements.

Pour souligner son 40e anniversaire, la Société d’histoire de Montarville distribue un dépliant cartonné dans près de 9000 adresses de Saint-Bruno. « Pour informer la population de notre existence depuis 40 ans », explique Bernard Guilbert.

Le document propose une dizaine de photos d’archives illustrant le Saint-Bruno-de-Montarville des années 80. Le IGA de l’intersection Roberval et Seigneurial Ouest. La station d’essence Fina du boulevard Seigneurial Ouest. Le Dominion et la Banque nationale de la rue Roberval. La laiterie Mont-Saint-Bruno du 59, chemin De La Rabastalière Ouest…

« Nous sommes une référence à Saint-Bruno pour l’histoire locale. » -Bernard Guilbert

Il y a 5 ans, dans le cadre du 35e anniversaire, Bernard Guilbert avait évoqué que cette étape dans l’existence de la Société d’histoire était un exploit. Cinq ans plus tard, alors que le 40e anniversaire est souligné de façon modeste, le président de l’organisme évoque la continuité. « C’est une étape importante dans la vie d’une société d’histoire. Nous sommes une référence à Saint-Bruno pour l’histoire locale. La Société d’histoire a un devoir, une mission de protection de la mémoire. Nous devons continuer. Mais la relève… je ne dis pas qu’elle est absente. Mais un jour, il faudra s’en assurer. Personne n’est éternel », rappelle Bernard Guilbert.

Ce qu’il manque, selon le principal intéressé, ce sont les membres âgés de 20 à 40 ans. « Nous n’en avons pas. » Les gens de la Société d’histoire sont plutôt dans la mi-quarantaine en montant. À 80 %, ils ont plus de 65 ans. Certains ont plus de 80 ans.

La Société d’histoire de Montarville a pour mission de recueillir, de conserver et de faire connaître l’histoire de Saint-Bruno-de-Montarville. Elle regroupe des personnes intéressées à la découverte, à la connaissance et à la conservation du patrimoine montarvillois. C’est le cas de Bernard Guilbert, qui s’est joint à l’organisme en 1982, quelques mois après sa fondation. C’est à la suite de pressions de citoyens passionnés d’histoire que le conseil municipal de l’époque demande au Comité des affaires civiques de se pencher sur la fondation d’une société d’histoire à Saint-Bruno-de-Montarville. Le Dr Guy Bonenfant faisait partie de ce Comité des affaires civiques. C’est le 10 novembre 1981 que la société est constituée et qu’elle organise sa première rencontre officielle. « Au départ, il y avait deux sections, les anglophones et les francophones. Il y avait des activités, des ateliers, des conférences dans les deux langues. C’était la réalité de l’époque à Saint-Bruno », raconte M. Guilbert.

Quand on lui demande ce qui l’a amené à se joindre à la Société d’histoire de Montarville, le bénévole mentionne le hasard et la curiosité. « L’histoire m’a toujours intéressé. J’avais remarqué une annonce dans le Journal de Saint-Bruno, dans laquelle certaines familles étaient conviées à une réunion. Les Dulude, les Grisé, les Jetté, les Deslières, les Guilbert aussi. Mais la souche d’Acton Vale et de Saint-Hyacinthe. Je suis de Trois-Rivières », précise-t-il.

En 1983, il devient vice-président de la Société d’histoire. Puis, en 2003, il succède à Agathe Boyer en tant que président. Depuis, M. Guilbert est le porte-parole de l’organisme. « Mon poste, je l’offrirais. Je parle de relève depuis quelques années… Ça prend de nouveaux membres, de la relève. »

En octobre dernier, à la suite de la première conférence en présentiel depuis mars 2020, l’entité a recruté six nouveaux membres.

À Saint-Bruno, la Société d’histoire de Montarville est d’ailleurs reconnue organisme mandataire à la suite de l’adoption de la Politique de soutien aux organismes et événements. « C’est-à-dire que nous avons un statut particulier. »

La Société d’histoire de Montarville invite les citoyens qui auraient des photos d’époque, des documents qui traiteraient de l’histoire de Saint-Bruno à la contacter. « Nous sommes toujours preneurs de ce genre d’archives. »