Projet pilote approuvé pour limiter le stationnement sur les rues limitrophes du parc national

Le projet pilote d’interdiction de stationnement dans les rues limitrophes du parc national du Mont-Saint-Bruno a été accepté par le conseil municipal et entrera en vigueur.

Les citoyens du secteur, notamment ceux de la rue Tailhandier, demandaient depuis plusieurs mois que la situation soit réglée par Saint-Bruno, alors que des dizaines de voitures utilisaient les places de stationnement des quartiers résidentiels limitrophes du parc pour accéder à celui-ci par des entrées autres que l’entrée principale du site, située sur le rang des Vingt-Cinq. 

Les rues visées par l’interdiction de stationnement sont celles qui se situent à 350 mètres des entrées secondaires Clairevue, De La Rabastalière et Tailhandier. Pour le moment, il s’agit d’un projet pilote, qui aura une durée de six mois. La sécurité des citoyens du secteur risque d’être améliorée, notamment parce que la quantité de véhicules présents dans les quartiers résidentiels lors de périodes achalandées- souvent durant les fins de semaines- pouvait s’avérer dangereuse pour les personnes qui souhaitaient se déplacer à pied ou recevoir des invités, qui n’avaient plus d’espaces pour se stationner.

Accès inégal pour les citoyens

La résolution pour mettre en place le projet a été acceptée par le conseil, mais la conseillère du district 5, Isabelle Bérubé a indiqué l’appuyer à contre-coeur. Elle estime que régler ainsi la problématique actuelle est négatif pour les Montarvillois qui ne résident pas dans les quartiers limitrophes et qui voudraient profiter de la proximité des parcs. L’élue a reconnu que le comité de circulation de Saint-Bruno voyait le projet pilote comme une solution sécuritaire pour la population, mais croit que « les gens vont aller se stationner sur d’autres rues. On a établi un principe de 350 mètres, ce qui est très bien, mais au-delà de ça les gens vont probablement choisir d’aller au stationnement principal et je trouve que c’est dommage de priver les résidents de la proximité du parc et de les forcer à faire cette distance. » Mme Bérubé a proposé que tous les citoyens puissent éventuellement avoir une vignette qu’ils pourraient utiliser dans les rues près du parc, ce qui leur donnerait une proximité tout en redirigeant les visiteurs de l’extérieur vers l’entrée principale.

350 mètres

C’est la distance jusqu’à laquelle le projet pilote d’interdiction de stationnement sera instauré dans les rues limitrophes du parc national du Mont-Saint-Bruno

La conseillère municipale du district 3, Caroline Cossette, a également souligné qu’elle était en désaccord avec le projet pilote au départ étant donné les inégalités qu’il pouvait créer, mais que les situations nuisant à la qualité de vie des citoyens des quartiers limitrophes du parc national lui ont fait changer d’avis. Elle a ajouté que la ville essayait de faire en sorte que « tout le monde soit bien ensemble dans des circonstances vraiment exceptionnelles. Évidemment l’idée n’est pas d’en venir à fermer les accès secondaires du parc du Mont-Saint-Bruno. » Mme Cossette a également plaidé pour que la Ville s’assure que les informations concernant le projet pilote soient transmises de façon claire aux citoyens afin d’éviter que des informations inexactes ne circulent sur les réseaux sociaux, créant « des oppositions entre les citoyens qui sont malsaines. »

Toujours accessible à pied ou à vélo

La conseillère du district 6, Marilou Alarie, a pour sa part rappelé que six pétitions ont été créées pour que la situation soit réglée dans le district qu’elle représente. Elle s’est opposée à l’idée d’un accès inégal au parc, plaidant que « tous les citoyens se déplaçant à pied ou à vélo vont toujours pouvoir avoir accès à ces entrées secondaires. En fait on décourage les gens à utiliser leurs voitures pour se stationner sur ces rues qui sont de petites rues résidentielles qui sont étroites. On veut encourager les gens qui vont au parc national à utiliser le stationnement réservé aux véhicules. »

Le maire de Saint-Bruno-de-Montarville, Martin Murray, a pour sa part rappelé que « le contexte de la pandémie a créé un engouement énorme pour cet immense espace vert. J’espère que les choses vont se vivre autrement à partir de l’automne. Peut-être que le projet pilote va nous donner certaines indications qui sont précieuses pour la suite des choses. »