Profession : brigadère
Line Couture adore les enfants et garantir leur sécurité lorsqu’ils se rendent à l’école est primordial pour elle. Sa profession : brigadière scolaire.
C’est en 2010 que la Montarvilloise a entamé ce travail. Après avoir été sur appel quelques mois, on lui a offert un poste permanent. Depuis ce temps, on la retrouve chaque matin, chaque midi et chaque fin de journée d’école au coin des rues Montarville et Lakeview.
Bien qu’il soit difficile les jours de grands froids ou d’intempéries, ce travail est tout indiqué pour Line Couture. « J’adore le contact avec les enfants. Au début, ils me trouvent un peu sévère, mais quand ils me connaissent bien, ils comprennent que je suis là pour assurer leur sécurité », lance-t-elle en précisant que patience, courtoisie et vigilance sont les trois principales qualités d’un brigadier.
Chaque enfant qui arrive au coin où travaille la brigadière est accueillie par un « Bon matin! ». « Pour moi, c’est important de dire bonjour à chaque écolier. Je leur demande ensuite comment il va. » Elle avoue qu’au fil du temps, les élèves développent un lien de confiance avec elle et certains vont même jusqu’à lui confier leurs états d‘âme. « Il y a en a qui me parlent des expériences qu’ils ont vécues, d’autres peuvent me parler du fait que leurs parents se séparent et de leurs inquiétudes face à cette situation. »
Côté discipline, Line Couture avoue ne pas avoir de difficulté à se faire écouter des enfants. Les élèves les plus vieux essaient quelquefois de déroger aux règles, mais sont rapidement rattrapés par la Montarvilloise. « Je m’arrange pour qu’ils m’écoutent et ils comprennent. Ils savent que mon but est d’assurer leur sécurité. »
« Certains enfants se confient à moi, me parlent de ce qu’ils vivent à la maison. » – Line Couture
Prudence!
Du côté des automobilistes, la brigadière soutient qu’ils ne font pas tous preuve de patience. « Je crois que je travaille au coin d’une des rues les plus dangereuses. Les automobilistes roulent trop vite sur Montarville et la majorité ne respectent pas la limite de 30 km/heure. » C’est pourquoi, lorsqu’elle commence à faire traverser des enfants, elle essaie d’avoir un contact visuel avec chaque conducteur.
Elle avoue avoir déjà eu peur de se faire frapper par une automobile qui roulait trop vite et qui ne la voyait pas. « Personne n’est à l’abri et c’est pourquoi j’insiste pour que les enfants attendent mon signal pour traverser. »
Surveillance
Line Couture, qui a un bon accès visuel à la cour de l’École De Montarville, avoue avoir toujours les enfants à l’œil. « Les moments où je n’ai personne à faire traverser, j’en profite pour regarder ce qui se passe dans la cour de l’établissement. Je m’assure qu’un enfant ne se fasse pas intimider. « Quand je suis témoin dune telle situation, j’en informe les personnes responsables de la surveillance pour être certaine quelles prendront la situation en main. » La brigadière poursuit en mentionnant qu’elle vérifie aussi qu’aucun individu louche ne rôde auprès des enfants.
Avec la nouvelle année scolaire qui vient de débuter, la Montarvilloise est heureuse d’avoir repris le travail. Elle espère pouvoir continuer longtemps de rendre sécuritaire la route des enfants qui se rendent à pied à l’école. « Honnêtement, je ne vois pas le moment où je prendrai ma retraite. J’aime beaucoup trop le contact avec les enfants. Je crois que temps que j’aurai la santé pour faire ce travail, les gens pourront me voir à l’angle des rues Montarville et Lakeview. »