Prélèvements d’échantillons d’eau potable à Saint-Basile

La Régie intermunicipale de l’eau de la Vallée du Richelieu (RIEVR), qui dessert la majorité des résidences de Saint-Basile-le-Grand en eau potable, procédera à des prélèvements d’échantillons jusqu’au 1er octobre.

Les résidences construites avant 1990, ainsi que certains établissements d’enseignement ou de santé destinés aux jeunes enfants, situés sur le territoire, pourront faire l’objet d’une analyse. Cette démarche est répétée annuellement, entre le 1er juillet et le 1er octobre. Près de 5600 propriétés sont répertoriées sur le territoire de Saint-Basile-le-Grand.

« Le nombre d’échantillons que nous allons effectuer dépend de la population. Nous suivons la réglementation émise par le gouvernement du Québec », explique Jacques Drouin, directeur général du RIEVR.

Phénomène rare

Cette même réglementation veut que cinq bâtiments soient échantillonnés pour le plomb si le nombre d’utilisateurs du système de distribution d’eau se situe entre 501 et 5000 personnes, et de 10 échantillons si ce nombre oscille entre 5 001 et 20 000 personnes.

M. Drouin confirme qu’il est très rare de retrouver des traces de plomb ou de cuivre supérieures à la concentration maximale acceptable dans l’eau potable. Pour le plomb, la quantité observée ne doit pas dépasser le 0,005 mg/L et pour le cuivre, 2 mg/L. Le Règlement sur la qualité de l’eau potable a été modifié, en mars 2021, pour être conforme à la plus récente recommandation de Santé Canada. 

« Lorsqu’il y a des dépassements, le problème est majoritairement à l’intérieur des résidences et très peu dans les conduites publiques. C’est le propriétaire du bâtiment qui doit intervenir avec les pistes de solution que nous proposons pour régulariser la situation », explique M. Jacques Drouin.

Toxicité

Selon Santé Canada, la science actuelle ne peut déterminer un niveau sous lequel le plomb n’est plus associé à des effets indésirables sur la santé. La toxicité du métal a été amplement documentée chez l’humain. Parmi les effets étudiés, il peut y avoir une élévation de la pression artérielle et une dysfonction rénale chez les adultes, de même que des effets cognitifs et comportementaux néfastes chez les enfants.

Le plomb a été longtemps utilisé dans les réseaux de distribution d’eau potable et dans les installations de plomberie. Depuis 1980, l’usage d’entrée de service en plomb est interdit par le Code national de la plomberie. Depuis 1989, les soudures contenant plus de 0,2 % de plomb sont interdites. Les bâtiments construits à partir de 1990 sont donc peu susceptibles d’être munis d’une entrée de service ou d’une plomberie interne contenant du plomb.

Essentiel pour le corps humain

Le cuivre, quant à lui, est nécessaire pour les humains, une carence en cuivre pouvant provoquer plusieurs effets sur la santé. La concentration maximale acceptable dans l’eau a été établie en fonction des bébés nourris au biberon, soit entre zéro et six mois. Santé Canada considère cette quantité comme suffisante pour protéger la population contre tous les effets sur la santé à court ou à long terme. Le cuivre dans l’eau potable peut toutefois altérer le goût ou tacher la lessive.