Pour une « rue Ponton »… après 100 ans à Saint-Bruno-de-Montarville
La famille de Gilles Ponton s’est installée à Saint-Bruno-de-Montarville il y a plus d’un siècle. L’homme souhaite que la Ville souligne ce fait en désignant sur le territoire une « rue Ponton ».
La famille aurait déjà entamé des démarches auprès de la Commission de toponymie du Québec.
Elle souhaite maintenant adresser sa demande auprès de la Ville de Saint-Bruno-de-Montarville.
« Au nom de notre famille, nous méritons une rue, estime Gilles Ponton. La famille Ponton a passé 100 ans de son existence ici, à Saint-Bruno-de-Montarville. »
La grand-mère de Gilles Ponton, Émilie Dandurand, a fait l’acquisition d’une maison sur le chemin De La Rabastalière Ouest le 21 octobre 1921. Le 106, chemin De La Rabstalière Ouest. « Une grande femme », répétera à quelques reprises M. Ponton lors de son entrevue avec le Journal de Saint-Bruno. Cent ans plus tard, la famille est toujours à Saint-Bruno-de-Montarville.
Émilie Dandurand a eu deux garçons, Noé et Joseph-Louis Ponton. « C’est lui, Joseph-Louis, qui a eu la maison après », confie le Montarvillois, qui approche les 90 ans.
La maison, selon la Société d’histoire
La Société d’histoire de Montarville, que le journal a contactée, indique avoir dans ses archives « pas mal d’informations concernant cette maison ».
Son premier propriétaire a été le notaire Alexis-Pierre Paré. « Il a été aussi le premier maître de poste de Saint-Bruno-de-Montarville dans cette résidence, en 1853 », confie le président de la Société d’histoire de Montarville, Bernard Guilbert.
En 1937, alors qu’elle vit trop à l’étroit, la famille du Dr Donat Fournier doit déménager dans une maison plus grande, sise juste de l’autre côté de la rue, au 106, chemin De La Rabastalière Ouest. Le docteur loue cette demeure ancienne en briques d’un cultivateur, Joseph-Louis Ponton. La famille y habitera pendant six ans.
« Au nom de notre famille, nous méritons une rue. La famille Ponton a passé 100 ans de son existence ici, à Saint-Bruno-de-Montarville. » – Gilles Ponton
Pour la petite histoire, le Dr Fournier pratiquera la médecine pendant près de 50 ans, dont 35 ans à Saint-Bruno-de-Montarville et dans la campagne environnante, à Saint-Basile-le-Grand, à Sainte-Julie, à Saint-Hubert et à Saint-Amable, jusque dans les rangs les plus reculés. Il sera longtemps le seul médecin de famille, ou presque, sur ce grand territoire.
La famille
Gilles Ponton a eu quatre enfants, qui lui ont donné 10 petits-enfants et 3 arrière-petits-enfants. La demande que l’homme désire effectuer auprès de la Ville de Saint-Bruno-de-Montarville, nommer une « rue Ponton », serait aussi l’occasion de « laisser une trace » à ses descendants, partage-t-il.
Marcher
Gilles Ponton marche. Beaucoup. Partout. Depuis plusieurs années, il accumule les kilomètres. À Saint-Bruno-de-Montarville et dans les environs. À travers le Québec. Il y a sept ans, il a parcouru les Îles-de-la-Madeleine à pied. Lorsqu’il évoque des Îles-de-la-Madeleine, ses yeux reflètent le bonheur et les heureux souvenirs. Le bon temps aussi.
Mais l’homme marche tellement qu’il en sort du Québec. Ses souliers ont foulé l’Ontario. Mais aussi l’Europe, l’Asie, l’Afrique. M. Ponton s’est attaqué au pèlerinage de Compostelle à trois reprises. « J’aime marcher, dira le principal intéressé. N’importe quel chemin, c’est beau. Les Madelinots, c’est la gentillesse avant tout. Mais la paix, la mer, les fruits de mer… », laisse-t-il savoir.
Les routes, Gilles Ponton les parcourt seul. Mais parfois, il s’accompagne aussi de son fils, Richard Ponton. « Vous apprenez à connaître votre enfant, et lui, son père. On se livre malgré nous, sans le savoir. On boit du vin. On chante. C’est beaucoup de folie. Il n’y a rien de sérieux. »
Il y a près d’un an, M. Ponton a perdu sa femme, décédée subitement d’un AVC. « Nous avons été mariés pendant 64 ans, confie-t-il. Ma femme nous a quittés, mais je marche encore. Je n’ai plus le feu sacré, comme avant. J’ai perdu ma résistance aussi. Mais j’apprécie encore la vie. Puis je marche toujours! »