Pour sauver les lacs
Le conseil municipal de Saint-Bruno-de-Montarville a adopté le 17 janvier le Plan d’action 2023-2028 pour améliorer la qualité de l’eau des lacs du Village et du Ruisseau.
« Une promesse majeure de campagne électorale qu’on vient ici d’avancer de façon concrète », dira le maire de Saint-Bruno-de-Montarville, Ludovic Grisé-Farand.
Un plan d’action révisé
Le Plan d’action 2023-2028 est une version révisée du Plan d’action 2020-2022 pour améliorer la qualité de l’eau des lacs du Village et du Ruisseau. Il a été réalisé en tenant compte d’une étude hydraulique et hydrologique commandée par la Ville et finalisée en 2022. Elle porte sur la qualité de l’eau. « Cette étude déterminante n’était pas prévu dans le temps », précise Ludovic Grisé-Farand.
« C’est à partir de ce moment qu’a déboulé l’étude hydrologique. » – Louise Dion
C’est à la suite d’une intervention de la conseillère municipale Louise Dion ainsi que des anciens élus Marilou Alarie et Joël Boucher pendant les décisions du Plan d’action que cette étude a été complétée. « Ils ont signalé le fait que des tuyaux se déversent dans les lacs et qu’une étude hydraulique était la base pour améliorer de façon durable leur état. On n’aurait pas pu penser sauver nos lacs sans prendre en compte le déversement de ces tuyaux. On ne les avait pas pris en compte au début », exprime le maire.
La conseillère Louise Dion a précisé qu’Étienne Michaud, un ingénieur au Service du génie de la Ville, est venu confirmer que neuf tuyaux se vidaient dans les eaux – plutôt que sept au départ. « C’est lui, après deux ans, qui a répété qu’il y avait des tuyaux qui se déversaient. C’est à partir de ce moment qu’a déboulé l’étude hydrologique. »
En entrevue avec Les Versants, le maire insiste pour dire que le conseil arrive maintenant avec « un plan de match redoutable pour régler enfin le problème » d’ici cinq ans, de 2023 à 2028.
Une étude importante
La finalisation de l’étude hydraulique et hydrologique portant sur la qualité de l’eau du ruisseau du Moulin et des lacs du Ruisseau et du Village a permis de bonifier et de polir le Plan d’action 2023-2028. De mettre en lumière les actions qui devront être réalisées pour la survie des étendues d’eau du territoire. Par exemple le dragage. Cette étude identifie les différentes problématiques et présente des solutions adaptées au contexte des lacs du Village et du Ruisseau. Des mesures de restauration et d’amélioration de la qualité de l’eau à court et long termes sont aussi proposées et évaluées en termes de faisabilité, d’efficacité et de longévité.
Le Plan d’action 2023-2028 inclut quelques objectifs supplémentaires comparé au précédent document. En plus des objectifs du précédent plan d’action, les nouveaux objectifs sont, entre autres : vérifier les sources d’érosion, restaurer des bassins de décantation et diminuer la présence d’algues, lentilles et plantes aquatiques dans les lacs.
« Ce n’est pas juste l’eau qu’il faut voir, mais aussi les berges, les pourtours, les rues à refaire… », souligne M. Grisé-Farand.
Quelques actions…
En effet, en épluchant le Plan d’action 2023-2028 pour améliorer la qualité de l’eau, on y retrouve notamment « nettoyer les puisards de rue », « rester à l’affût des innovations et des bonnes pratiques en matière d’entretien de chaussée en période hivernale », « changer certains pavages granulaires pour des pavages flexibles ou rigides, perméables et stabilisés » ou encore « développer des voies de circulation présentant un axe de drainage opposé au lac ».
Parmi les actions qui s’effectueront à même les eaux, soulignons celles-ci : « retirer manuellement les algues filamenteuses et les lentilles d’eau, les plantes aquatiques submergées visibles à la surface », « installer une fontaine aératrice à la sortie du lac du Ruisseau », « procéder au dragage des lacs ».
« Des actions à long terme en aval et en amont pour régler les problèmes », précise le maire.
La qualité de l’eau des lacs à Saint-Bruno s’est dégradée avec les années en raison de plusieurs facteurs. La sédimentation en est une grande responsable. « Les eaux qui s’écoulent depuis la montagne jusque dans les lacs entraînent des particules. Dans ces cours d’eau circulent aussi pesticides et autres produits qui dégradent la qualité de l’eau », illustre Ludovic Grisé-Farand.
Plusieurs rapports d’experts ont été produits à la demande de la Ville entre 2017 et 2021. Le conseil municipal a pris un certain temps avant d’agir pour régler la situation. Ève Poirier, une citoyenne montarvilloise, a alors lancé une pétition qui appelait les élus à agir. Quelque 2000 citoyens avaient alors signé la pétition.