Pour la révision sur la Loi sur le tabac

174 municipalités dont Saint-Bruno et Saint-Basile

174 municipalités du Québec demandent une révision audacieuse de la Loi sur le tabac. Parmi elles, Saint-Bruno-de-Montarville et Saint-Basile-le-Grand.

Alors que les audiences publiques sur le projet de loi 44 débuteront cette semaine, une alliance d’élus municipaux, dont ceux de Saint-Bruno-de-Montarville et Saint-Basile-le-Grand, et d’intervenants de la santé demande une réforme audacieuse de la Loi sur le tabac. En effet, plus de 170 municipalités québécoises, représentant une population totale de 3 millions de personnes, ont adopté une résolution appuyant la campagne demandant au gouvernement de viser une réduction de 10 % du tabagisme en 10 ans dans le cadre de sa révision imminente de la Loi sur le tabac. Cette initiative a été lancée en novembre dernier par la Coalition québécoise pour le contrôle du tabac et la Division du Québec de la Société canadienne du cancer.

Les résolutions en question soulignent la nécessité d’adopter des mesures de prévention du tabagisme et de protection contre la fumée secondaire, telles que : retirer les tabacs aromatisés des tablettes, interdire de fumer sur les terrasses des restaurants et des bars, dans les autos en présence d’enfants et sur les terrains de jeux pour enfants ainsi que rendre obligatoire un emballage neutre et standardisé pour tous les produits du tabac, comme l’ont déjà fait l’Australie, la Royaume-Uni et l’Irlande.

Selon les statistiques de la Coalition québécoise pour le contrôle du tabac, au cours des cinq dernières années, environ 100 000 jeunes sont devenus fumeurs et 50 000 Québécois sont décédés à cause du tabagisme. 

« 10 % dans 10 ans » 

La campagne « 10 % dans 10 ans » a pour objectif une vaste mobilisation afin de réduire le nombre de fumeurs au Québec et l’atteinte des conditions nécessaires pour que les jeunes ne commencent jamais à fumer. « Le projet de loi présenté par la ministre Charlebois est très positif et contient plusieurs mesures qui contribueront à cet objectif, mais d’autres demandes, incluses dans les résolutions municipales, sont restées lettre morte pour l’instant. Nous espérons que l’appel lancé par toutes ces municipalités sera entendu et que les amendements attendus seront intégrés à la Loi », a indiqué la Dre Geneviève Bois, porte-parole de la Coalition.

L’Ontario, le Manitoba et le Nouveau-Brunswick interdisent déjà de fumer dans les terrains de jeux pour enfants, de même que plusieurs municipalités québécoises comme Côte-Saint-Luc, Rosemère, Sainte-Adèle, L’Ancienne-Lorette et Sainte-Marcelline-de-Kildare.