Pour développer une culture de l’urgence
Plan de sécurité civile à Saint-Bruno-de-Montarville
Consciente de la vulnérabilité de son territoire lors d’un sinistre, la Ville de Saint-Bruno-de-Montarville a effectué une mise à jour de son Plan de sécurité civile afin d’assurer une intervention intégrée et efficace en situation d’urgence. En guise d’information, la Ville a fait parvenir à ses citoyens une trousse envoyée à chaque résidence.
En vertu de la Loi sur la sécurité civile, les villes et les municipalités du Québec doivent élaborer et mettre à jour un tel plan. « Déjà, en 1996, nous avions un tel plan. La loi nous y oblige. En tant que municipalité, il faut se munir d’un plan d’urgence. En 2004, lors de la période des fusions, nous avions revu ce plan, mais aujourd’hui, nous le mettons à jour avec nos propres moyens », mentionne au journal Les Versants la directrice générale de Saint-Bruno-de-Montarville, Hélène Hamelin.
Campagne de sensibilisation
Lors de situations d’urgence, qu’il s’agisse d’une inondation, d’un incendie dans un quartier, de pannes de courant en hiver, d’un tremblement de terre ou de vents violents, l’accessibilité à l’information est primordiale. Dans cette foulée, la Ville lance une campagne de sensibilisation auprès de ses citoyens afin que ceux-ci connaissent mieux les divers outils d’information mis à leur disposition lors d’un sinistre. La campagne, qui reviendra annuellement, se décline en affichage, en publicité dans les journaux locaux et en une trousse d’information envoyée à chaque résidence. Cette dernière comprend deux aide-mémoire (en deux formats) ainsi que la brochure La Nature ne pardonne pas! – En cas de situation d’urgence, êtes-vous prêt?, du ministère de la Sécurité publique du gouvernement du Québec, qui traite de la préparation d’un plan d’urgence et de l’importance d’avoir en tout temps chez soi des articles essentiels pour subsister pendant les trois premiers jours d’une situation d’urgence ou pour emporter en cas d’évacuation. « Lors d’une catastrophe, d’une situation d’urgence, tout citoyen se doit d’être capable de se débrouiller pendant 72 heures avant une intervention. C’est un devoir collectif », d’ajouter le directeur des Travaux publics, Pierre Morin. Pour ce, il faut que le citoyen soit muni d’eau (2 litres par personne, par jour), d’aliments non périssables pour une période d’au moins 3 jours, d’un ouvre-boîte manuel, d’une lampe de poche et des piles de rechange, de bougies et d’un briquet ou des allumettes, d’un radio à piles et des piles rechargeables, d’une trousse de premiers soins de même qu’un sifflet pour signaler sa présence. « L’idée n’est pas d’effrayer la population, mais de développer une culture de l’urgence. Nous n’avons pas fait ce plan en réaction à la catastrophe ferroviaire de Lac-Mégantic : nous y travaillions déjà bien avant que ça survienne, mais nous voulons que les résidants soient au courant que la Ville est prête, au cas où. Sans vouloir alarmer les citoyens, nous voulons avant tout les rassurer. C’est leur sécurité qui prime », souligne Hélène Hamelin.
La connaissance de ces outils et des mesures de base aidera les Montarvillois et leur famille à mieux se préparer pour faire face à un éventuel sinistre.
Aujourd’hui, les membres du CMSC s’entendent pour dire que Saint-Bruno-de-Montarville serait d’abord vulnérable aux risques climatiques, en raison des changements de températures, des grands vents et des fortes pluies, et ce, parce qu’ils sévissent sur l’ensemble du territoire.
Cette mise à jour s’est effectuée sur plusieurs mois au cours des deux dernières années par le comité municipal interne de sécurité civile (CMSC), en concertation avec les représentants des villes de l’agglomération de Longueuil. « Ce fut un travail de longue haleine lors duquel nous avons déployé de nouvelles missions à tous les employés municipaux en cas de sinistre », explique le directeur des Travaux publics. La Ville est composée d’environ 125 employés permanents. « Chacun d’entre eux a un rôle à jouer; tous ceux qui se devraient d’intervenir connaissent leur rôle », de poursuivre Pierre Morin.
Rappel
Par situation d’urgence, la Ville entend, par exemple, l’incendie des BPC à Saint-Basile-le-Grand, le 23 août 1988, l’incendie de millions de pneus usagés dans un dépotoir de Saint-Amable, le 16 mai 1990, de même que la tempête de verglas qui a fait rage entre autres en Montérégie, en janvier 1998. Pour chacune de ces catastrophes, la population de la région et de Saint-Bruno avait été touchée ou évacuée.