Plus de cas observés en Montérégie
Statistiques 2017 de l’Association québécoise d’ufologie
Selon l’Association québécoise d’ufologie, la Montérégie est la région comptant le plus grand nombre d’observations d’OVNIS en 2017, avec 66. Rien de moins!
L’Association québécoise d’ufologie (AQU) classe la Montérégie au premier rang des régions avec 66 cas observés d’objets volants non identifiés (OVNIS) en 2017. Ce chiffre représente 10 signalements supplémentaires en comparaison à 2015. « Ça bouge dans votre coin! » lance au bout du fil le président de l’AQU, Gilles Milot.
Parmi la soixantaine de cas répertoriés, notons un phénomène à Saint-Bruno-de-Montarville, un autre à Beloeil, à Marieville ainsi qu’à Saint-Mathias-sur-Richelieu. Rien à signaler à Saint-Basile-le-Grand et Sainte-Julie en 2017.
Trois objets lumineux – deux fixes et un en mouvement
L’observation relevée à Saint-Bruno-de-Montarville provient d’un témoin d’une soixantaine d’années. Elle est survenue le 11 septembre dernier. Sur le site Internet de l’organisation ufologique, le cas est décrit ainsi : « Le matin du 11 septembre à 5 h 30, dans le stationnement de ma voiture, j’ai vu 3 objets lumineux. J’ai cru que c’était la planète Mars ou Vénus. Mais cela n’avait pas de sens, car les objets étaient trop lumineux. Je me suis dit que c’était peut-être le satellite américain, mais cela non plus n’avait aucun sens. À un moment donné, un des objets s’est mis à bouger à grande vitesse, en zigzaguant un peu et en faisant de légers arrêts. Il s’est fusionné avec une des deux autres lumières. Il restait deux points lumineux dans le ciel et cela a encore duré environ huit minutes. Le point avec lequel l’objet s’est fusionné s’est soulevé, est parti vers le haut et a disparu. L’autre point est devenu moins brillant et a disparu lui aussi. »
« Ça bouge dans votre coin! » – Gilles Milot
Les villes de Longueuil, Saint-Jean-sur-Richelieu, Châteauguay et Mont-Saint-Hilaire se retrouvent dans la liste à quelques reprises. Pour expliquer ces observations records, Gilles Milot propose certaines hypothèses. « C’est grand, la Montérégie. C’est une région assez peuplée par rapport aux autres. Il y a des municipalités avec beaucoup de monde. »
Selon l’Institut de la statistique du Québec, la Montérégie comptait en 2016 un total de 1 536 121 résidants. La population de Longueuil avoisine les 240 000 citoyens, celle de Saint-Jean-sur-Richelieu frôle les 95 000 personnes.
Mais Gilles Milot suppose aussi cette abondance d’observations ufologiques en Montérégie en raison du corridor qui longe le fleuve Saint-Laurent : « Les cas sont nombreux aussi le long de ce corridor, peut-être en raison de la faille géologique qu’on retrouve sous l‘eau. Je n’ai pas de réponse finale à donner sur le sujet, mais je sais qu’il y a une étude là-dessus. C’est comme si ces phénomènes suivaient la faille. »
Sur son site Internet, Séismes Canada signale que la zone sismique de l’ouest du Québec constitue un vaste territoire comprenant la vallée de l’Outaouais depuis Montréal jusqu’au Témiscamingue, ainsi que les régions des Laurentides et de l’est de l’Ontario. Les régions urbaines de Montréal, d’Ottawa-Hull et de Cornwall sont donc localisées dans cette zone.
L’étude mentionnée par M. Milot a été réalisée dans les années 70 par les scientifiques Jean Vézina et Marc Leduc. Elle est le résultat d’une longue enquête qui avait notamment révélé, grâce au calcul orthoténique, que le mont Saint-Hilaire est le point focal de multiples observations au-dessus du Québec. Les scientifiques ont étudié l’ensemble des observations au cours des 100 dernières années au Québec et les ont cataloguées en trois groupes. Plusieurs de ces manifestations suivaient quatre ou cinq corridors précis, dont deux longeant le fleuve Saint-Laurent, qui se croisaient au-dessus de Beloeil, Mont-Saint-Hilaire et la montagne.
M. Milot poursuit : « C’est une hypothèse parmi d’autres. Nous ne prônons aucune théorie, mais nous en apportons. Il y a de petites montagnes dans votre coin. Cela peut aussi avoir une incidence sur les cas observés. »
Selon le président de l‘AQU, ce n’est plus aussi tabou d’aborder le sujet des phénomènes ufologiques. La hausse est flagrante depuis 2014. En effet, le total des notifications annuelles dans l’ensemble du Québec est passé de 177 en 2014, à 415 l’année suivante, 459 en 2016 et maintenant 459 en 2017. « Les gens sont gênés de parler de ce qu’ils ont observé, mais en visitant notre site, ils s’aperçoivent non seulement que d’autres témoignent, mais que certains ont vu la même chose qu’eux », soutient-il. « L’Association est bien connue au Québec. Avec le temps, il y a une relation de confiance qui s’est développée avec les témoins. »
Il rappelle que la technologie (téléphones intelligents, appareils-photo, caméras vidéo…) est également de meilleure qualité.
Enfin, il souligne aussi l’augmentation des drones dans le ciel qui pourrait expliquer bien des phénomènes signalés.
Parmi les autres régions, Montréal suit avec 58 observations; les Laurentides et la Capitale-Nationale arrivent aux troisième et quatrième rangs, avec respectivement 56 et 53 cas. « Il y a encore des enquêtes en cours, mais pour le moment, 80 % de ces dossiers ont été résolus, indique Gilles Milot. Toutefois, 20 % d’entre eux sont de beaux cas. »
QUESTION AUX LECTEURS :
Avez-vous déjà été témoin d’un phénomène inexpliqué?