Pas de plongeurs pour les services de police

La Régie intermunicipale de police Richelieu – Saint-Laurent et le Service de police de l’agglomération de Longueuil n’ont pas d’équipes spécialisées de plongeurs. En cas de besoin, ils doivent se tourner vers la Sûreté du Québec.

« Ça dépend du niveau du service de police », répond la sergente Valérie Beauchamp, de la Sûreté du Québec (SQ).

Bien que la Régie intermunicipale de police Richelieu – Saint-Laurent constitue le plus important service de police de niveau 2 dans la province, elle n’a pas de plongeurs sous la main en cas d’événement sur les plans d’eau. « À part la Sûreté du Québec, et peut-être le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), aucun autre service de police ne possède de plongeurs », mentionne le sergent sociocommunautaire de la Régie intermunicipale de police Richelieu – Saint-Laurent, Jean-Luc Tremblay.

Même chose pour le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL), qui fait partie du niveau 3 avec les services de police de Laval et de Gatineau. L’agent relationniste du SPAL, François Boucher confirme. « Nous y avons accès, mais pas à l’interne. Il faut faire appel à la SQ. Ce serait un plus pour nous, reconnaît-il. Mais c’est selon le niveau du service de police et le nombre d’habitants. C’est une exigenge politique. »

Le SPVM offre des services spécialisés de niveau 5 et possède en effet une équipe spécialisée de plongeurs.

« La Sûreté du Québec a le plus haut niveau [niveau 6]. C’est pourquoi on possède cette expertise [les plongeurs], entre autres », souligne Valérie Beauchamp. 

En entrevue avec Les Versants, la porte-parole de la SQ explique que lorsqu’ils sont déployés, les plongeurs sont rarement en mission sauvetage. « Les plongeurs n’ont pas un mandat de sauvetage, mais de récupérage de corps. Sinon, c’est plutôt le travail des pompiers ou des policiers sur des embarcations nautiques. »

« Il faut faire appel à la SQ. » – François Boucher

Parmi ses autres équipes spécialisées en mesure d’urgence, la SQ peut aussi compter sur des pelotons d’intervention, des techniciens en explosifs de même que sur des équipes de maîtres-chiens.

Quant à la Régie intermunicipale de sécurité incendie de la Vallée-du-Richelieu (RISIVR), et à l’instar d’autres services de sécurité incendie au Québec, elle ne dispose pas d’une équipe de plongeurs. « Cette expertise étant beaucoup plus assumée par la Sûreté du Québec. Toutefois, nous disposons d’une équipe nautique, spécialisée en sauvetage sur plan d’eau avec embarcation et sur glace ou en eau froide. En ce sens, nous sommes en mesure d’intervenir à la surface d’un plan d’eau 365 jours par année. De plus, nos équipes en devoir réparties dans nos trois casernes sont en mesure d’effectuer du sauvetage riverain (intervention à partir de la rive) avant l’arrivée de l’équipe nautique, le cas 

échéant », précise le chef de division des opérations de la RISIVR, Martin Dussault.

Une voiture dans le Richelieu

Mercredi dernier, une voiture a sombré dans les eaux de la rivière Richelieu autour de 15 h. Un homme était à bord du véhicule avec son chien. Malgré l’intervention rapide de la Régie intermunicipale de sécurité incendie de la Vallée-du-Richelieu, de la Régie intermunicipale de police Richelieu – Saint-Laurent et des ambulanciers, l’absence de plongeurs qualifiés a retardé ce qui aurait pu devenir une mission de sauvetage.

Jean-Luc Tremblay affirme que les plongeurs de la Sûreté du Québec n’étaient pas disponibles au moment de l’événement. « Au niveau technique et disponibilité des ressources, ce n’était pas possible. »

« Lorsque la demande est rentrée, autour de 15 h 15, nos plongeurs étaient sur une autre intervention, au  Saguenay », affirme Valérie Beauchamp. 

Une deuxième équipe a été formée afin de la déployer dans la rivière Richelieu, à Saint-Basile-le-Grand, le lendemain. Les plongeurs de la SQ sont intervenus jeudi dernier, en matinée.

Le quai et la rampe de mise à l’eau du parc Prudent-Robert, au bout de la montée Robert, ont été fermés pour l’occasion.