Parc national du Mont-Saint-Bruno: les employés veulent des moyens de pression lourds
Le jeudi 10 avril, des membres du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) qui travaillent au parc national du Mont-Saint-Bruno étaient mobilisés à l’entrée de ce dernier afin de revendiquer de meilleures conditions salariales.
La convention collective est échue depuis plus d’un an, soit le 31 décembre 2023. Or, les négociations n’avancent pas sur le plan des augmentations salariales. Parmi les autres points en demande de la part des travailleurs à la table de négociation, on retrouve les iniquités de traitement, la flexibilité de gestion, la mobilité du personnel.
« Sur l’ensemble de la Sépaq, la moyenne salariale est entre 16 et 17 $ », mentionne Michel Girard, vice-président à la SFPQ, responsable de la mobilisation.
Les 2500 travailleurs de la Sépaq se sont prononcés à 88,8 % pour exercer des moyens de pression lourds pouvant aller jusqu’au déclenchement d’une grève générale illimitée au moment opportun. « L’offre salariale qui est sur la table actuellement est complètement ridicule. On parle de 9 % sur cinq ans, quand on sait que la fonction publique totale au Québec a eu 18 %. » Les établissements de la Sépaq en négociation sont les parcs nationaux, dont celui du Mont-Saint-Bruno, les réserves fauniques, le manoir Montmorency, les campings, les centres touristiques, l’Aquarium de Québec et d’autres établissements.
Des répercussions sur les services
Avec le mandat d’exercer des moyens de pression lourds, M. Girard met en garde les usagers qui ont réservé dans les campings. « Il pourrait y avoir des impacts si le gouvernement ne bouge pas. On s’en va vers une période de l’année très achalandée. » Pour le vice-président, les actions menées dans les derniers temps ont pu permettre de constater le soutien de la population.
« Les gens sont derrière les employés de la Sépaq. Il n’y a personne qui dit que c’est normal de vivre avec un salaire à 17 $ de l’heure. »
« Le gouvernement Legault refuse toujours d’offrir le rattrapage obtenu par l’ensemble du secteur public en 2023. La CAQ doit cesser de mettre des bâtons dans les roues à la négociation si l’on souhaite en arriver à un règlement durant les prochaines semaines et éviter un conflit de travail », mentionne le président général du SFPQ, Christian Daigle.