Parc éphémère fermé et intervention du SPAL : réaction de Martin Murray

À la suite d’une intervention du Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) en plein cœur de Saint-Bruno, le 3 septembre, le parc éphémère a été fermé. Le maire, Martin Murray, commente la situation.

La fermeture du parc éphémère, sur la rue Montarville, était prévue pour novembre prochain. Or, à la suite de récents événements, la Ville de Saint-Bruno a pris la décision de démanteler son projet jeunesse le 7 septembre dernier. Une décision prise par la Municipalité, sans la pression du SPAL, confirme Martin Murray : « Une décision qui vient de chez nous. »

En entrevue avec Les Versants, le maire de Saint-Bruno évoque du vandalisme, des plaintes, des abus et autres situations problématiques qui ont mené à quelques interventions policières au parc éphémère au cours des derniers mois. Des cas semblables seraient survenus aussi en 2020. Mais jamais comme ce fut le cas vendredi, que le maire considère comme un « événement majeur, mais seul chapitre de cet ordre ».

« Ça aurait pu déborder… » – Martin Murray

Martin Murray précise : « La semaine dernière, il y a eu une intervention policière en raison d’un débordement important autour du parc éphémère. On me dit qu’il y avait environ 300 jeunes sur place. Or, c’est un endroit qui peut normalement accueillir quelques dizaines de personnes. Il y aurait eu certains comportements plus ou moins acceptables. Le SPAL est intervenu. Il y a eu des interpellations. »

Selon M. Murray, les policiers du SPAL « ont fait les choses plus que correctement », mais il reconnaît que tout ne s’est peut-être pas déroulé parfaitement. « On le saura plus tard, dit-il. Mais si vous êtes 15 ou 20 policiers face à un groupe de 300 personnes, en bon Québécois, c’est possible d’avoir la chienne un peu. »

M. Murray ne veut pas jeter la pierre à tous les adolescents qui étaient sur place ce soir-là, encore moins les condamner. « Ce ne sont pas tous les jeunes qui ont été des trouble-fête. Mais on ignore jusqu’où un effet de foule peut mener. Nous ne sommes pas à l’abri de ces débordements. Ça aurait pu déborder… C’est pour cette raison que je salue la décision de la police d’intervenir sur notre territoire. Le SPAL a permis d’éviter ça. »

Le maire admet qu’il a été surpris que la chose se soit passée à Saint-Bruno, une municipalité « relativement calme ». Il poursuit : « C’est un incident de parcours. Un avertissement costaud. On prend note de cette situation. »

Tout de même, M. Murray se questionne sur le point d’origine de tous ces jeunes – quelque 500 au départ réunis au parc Marie-Victorin – « probablement de la Rive-Sud (Montréal) », mais se demande aussi pourquoi ils se sont retrouvés à Saint-Bruno en particulier plutôt qu’ailleurs.

La Ville est actuellement en réflexion sur l’avenir de son parc éphémère, aménagé une première fois en 2018. « C’est un petit parc conçu pour les ados dans un contexte qui est le leur et qui leur appartient en toute liberté. On ferme le parc définitivement pour cette année. On reviendra avec une meilleure organisation, une structure bonifiée, peut-être avec plus de surveillance pour l’année prochaine. Je pense que c’est important de maintenir ces liens pour les jeunes. »