Parc canin : d’abord un recensement

Saint-Basile-le-Grand

Le Programme triennal d’immobilisations (PTI) 2018-2020 de Saint-Basile-le-Grand annonce pour cette année un parc pour animaux de compagnie estimé à 65 000 $. Mais avant de mener à bien ce projet, la Ville souhaite recenser le nombre de chiens sur son territoire.
Le maire de Saint-Basile, Yves Lessard, estime que plus de 50 % des résidants posséderaient un compagnon à quatre pattes : « Il y a beaucoup de chiens à Saint-Basile-le-Grand. Je l’ai constaté en période électorale, lors du porte-à-porte. »
L’implantation d’un parc canin sur le territoire grandbasilois était d’ailleurs une promesse électorale.

« Il y a beaucoup de chiens à Saint-Basile. Je l’ai constaté en période électorale, lors du porte-à-porte. » -Yves Lessard

Un recensement

« Mais avant d‘en arriver là, il faut effectuer un recensement afin de connaître le nombre de propriétaires et de chiens », indique le maire. Selon ses dires, le conseil municipal hésite actuellement à confier cette responsabilité à une entreprise privée ou à des employés de la Ville. Le recensement aurait lieu au printemps. « Évidemment, il faudra atteindre une masse critique, mais un nombre suffisant d’enregistrements nous permettra d’aller de l’avant avec la mise en place d’un parc à chiens », explique M. Lessard. Celui-ci croit qu’il y aurait de 2 500 à 3 000 utilisateurs pour un tel endroit. Ces gens devront identifier leurs animaux à l’aide d’une licence, dont le coût dépendra du total d’utilisateurs.
La Ville ira en règlement d’emprunt pour ce projet. Le parc canin s’autofinancera par les propriétaires de toutous à quatre pattes. « Les gens qui n’ont pas de chiens nous disent qu’ils ne veulent pas payer pour cela. C’est légitime, observe le maire de Saint-Basile-le-Grand. La licence remboursera la dette, selon ce que les gens veulent comme parc et comme services et facilités. » Une deuxième section pourrait être aménagée à l’intérieur du parc principal, pour la sécurité des plus petites races.
M. Lessard souhaite aussi instaurer une forme de contrôle afin que tous se conforment aux règlements. Il songe entre autres à une carte à puce qui donnerait aux gens concernés un accès au site.

Sites potentiels

La municipalité hésite encore sur l’emplacement où pourrait se situer un tel parc. Elle ne veut pas hypothéquer un territoire qui pourrait potentiellement se développer. Au moment d’écrire ces lignes, un terrain près de la gare serait envisagé, de même qu’une place sur le site du ministère de la Défense nationale (sur lequel il y a des terrains de soccer), sur le rang des Vingt. Mais selon M. Lessard, la « Ville n’est pas encore rendue là ». Il est trop tôt aussi pour parler de la grandeur d’un tel parc.
Puisqu’il s’agit d’un « projet grandement demandé », la Ville pourrait aussi envisager d’implanter un jour un deuxième parc sur son territoire afin d’accommoder les citoyens des deux côtés de Saint-Basile-le-Grand. « Mais toujours en fonction du nombre de propriétaires de chiens », prévient Yves Lessard.
À Saint-Bruno-de-Montarville, la municipalité gère elle-même le parc canin situé sur la rue Marie-Victorin depuis 2012. Les coûts d’aménagement de l’endroit étaient estimés à 280 000 $.
À Sainte-Julie, c’est un organisme communautaire, l’Association de propriétaires de chiens de Sainte-Julie, qui a la responsabilité de l’endroit situé sur la rue Darwin. Ce terrain clôturé d’environ 3 000 m est divisé en deux enclos, un plus vaste pour les gros chiens et un second, moins grand, pour les petits chiens. « Le parc canin a nécessité un investissement de 101 805 $, un montant qui inclut l’achat du terrain », nous informe la coordonnatrice du Service des communications de Sainte-Julie, Julie Martin.
Yves Lessard admet que le conseil municipal va chercher de l’information sur ce qui a été accompli ailleurs, par exemple chez les voisines comme Sainte-Julie et Saint-Amable : « C’est une nouvelle expérience pour Saint-Basile et nous avons beaucoup à apprendre. Nous comptons aussi sur la belle collaboration des propriétaires de chiens pour respecter les règles, faire preuve de civisme et adopter un comportement social convenable avec leurs animaux. »

Parc Anne-Hébert

Le Journal de Saint-Basile a aussi voulu en savoir davantage sur la construction du parc Anne-Hébert. Ce projet, inscrit au PTI 2018-2020 de la Ville de Saint-Basile-le-Grand, serait envisagé pour 2019. Son aménagement est estimé à 950 000 $. Cependant, le maire est plutôt resté évasif : « Je n’ai que quelques bribes d’informations à ce sujet, qui a été remis à l’étude lors du budget. Je ne veux pas m’y aventurer parce que nous en sommes encore sur le plan des décisions. » En attendant, la rue Anne-Hébert à Saint-Basile-le-Grand est située entre le rang des Vingt et la rue Prévert. Elle débouche sur un terrain vague, situé derrière la bâtisse de Maison Éthier et des locaux de Multi-Sports.

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