Palimpseste, un roman de la Montarvilloise Patricia Portella Bricka

L’auteure montarvilloise Patricia Portella Bricka publie son quatrième livre, Palimpseste, une autobiographie romancée inspirée d’un drame véridique.

En 2017, dans un petit village inuit au Nunavik, dans le Grand Nord du Québec, une fillette de onze ans a été retrouvée morte d’hypothermie, une bouteille de vodka à ses côtés. L’autrice, Patricia Portella Bricka, a lu cette nouvelle dans les journaux. Touchée par ce drame, elle décide de se rendre à ce village du Nunavik, Umiujaq, sur un coup de tête. Elle y séjourne pendant une semaine.

Après son retour, elle accumule les recherches et écrit un roman sur le sujet. Toutefois, aucun éditeur n’a accepté son manuscrit. « J’avais peut-être pris trop de distance », explique l’autrice. Loin d’être découragée, « J’ai décidé de m’y replonger et d’en faire la réécriture. D’où le titre, Palimpseste, qui veut dire un parchemin dont on a effacé la première écriture pour pouvoir écrire un nouveau texte. La réécriture est devenue davantage comme une introspection, une quête identitaire. Je raconte la semaine que j’ai passée là-bas. À travers le roman, il y a un peu l’histoire des Inuits et ma propre histoire qui s’imbriquent ensemble », explique Mme Portella Bricka. L’autrice explique être revenue de ce voyage transformée. « Ça m’a permis de comprendre et de réfléchir à beaucoup de choses. L’isolement dans ce village et le drame qui a eu lieu m’ont permis de faire de l’introspection. Ça m’a amenée à réfléchir sur ma propre vie. »

Loin d’être une spécialiste de ce peuple autochtone, Patricia Portella Bricka raconte son voyage dans un petit village nordique de 440 habitants où la culture, le mode de vie et les mœurs sont différents de ce à quoi elle est habituée. Bien que ce soit un roman, l’autrice assure que les trois quarts du livre reposent sur des faits réels.

Écriture

Tous les matins, Patricia Portella Bricka se poste devant son ordinateur pour écrire quelques heures. « Il me faut un rythme, une discipline. De plus, c’est le matin que je suis le plus créative », explique-t-elle. Quand elle peut, elle consacre ses après-midis à la relecture.

Refaire la rédaction de Palimpseste lui a pris toute une année, puisqu’elle doit jongler entre un travail de bureau et l’écriture. Toutefois, elle compte éventuellement quitter son travail et être auteure à temps plein. Chose qu’elle aimerait faire depuis longtemps, mais il est toutefois difficile de vivre uniquement de sa plume.

Projets futurs

En ce moment, l’autrice travaille déjà sur un nouveau roman. Celui-ci ne portera pas sur des faits véridiques, ce sera une fiction. Il traitera de la relation mère-fille. « C’est une histoire de femmes », raconte Mme Portella Bricka.

Biographie

Patricia Portella Bricka est née en France, d’une famille d’immigrés espagnols, et a elle-même immigré au Québec en 1994 comme entrepreneure. Après des études en lettres et en gestion à l’Université du Québec à Montréal, elle réoriente sa carrière dans la formation et se consacre à une cause qui lui tient à cœur : l’état d’itinérance chez les femmes. Elle a aussi préparé et animé des ateliers d’écriture à Saint-Bruno et son texte, Coincés, gagnant d’un concours, a été diffusé à la radio.

Son premier roman, L’Itinérante, est paru en 2000 aux Éditions de la Paix. Après une pause de 14 ans, elle publie Les gens du sud n’aiment pas la pluie. En 2018, elle publie Gaston et les autres et en 2019, elle lance Collectif Enfances plurielles. Tous trois aux Éditions de la Pleine Lune.