Municipalités : un budget pour le climat

Le journal a voulu savoir si Saint-Bruno-de-Montarville, Saint-Basile-le-Grand et Sainte-Julie prévoyaient des budgets pour faire face aux changements climatiques. 

La Ville de Laval investira 100 millions de dollars sur trois ans afin de s’adapter aux changements climatiques. Son maire, Stéphane Boyer, annonce quelques projets, comme la rue éponge et la réfection des conduites.

À leur tour, nos maires ont été questionnés sur l’initiative de leur confrère de Laval. Pour chacun d’eux, il n’est pas question d’un budget précis consacré aux changements climatiques, plutôt de projets et de décisions prises en fonction de cette réalité du XXIe siècle.

« Le polydôme est une solution. » – Ludovic Grisé Farand

Saint-Basile-le-Grand

« Cent millions de dollars, c’est trois fois et demi notre budget annuel », s’est empressé de dire le maire de Saint-Basile, Yves Lessard. Le conseil municipal a adopté un budget de 35,2 M$ en décembre dernier.

« C’est un beau signal, note M. Lessard, faisant référence à l’enveloppe de 100 M$ pour lutter contre le réchauffement climatique. Laval fait des choses exemplaires depuis trois ou quatre ans. Mais depuis 2017, nous avons fait beaucoup aussi », plaide M. Lessard.

Il évoque entre autres le stationnement au pavé perméable près de l’école Jacques-Rocheleau, qui respecte les principes du développement durable ainsi que les noues aménagées le long de la rue de la Montagne après sa réfection. 

Un bassin de rétention a été aménagé dans le parc du Pont-de-Pruche et un nouveau réseau pluvial a été conçu dans ce secteur. Le conseil a aussi adopté un plan de gestion des débordements. 

La Ville a aussi adhéré à la déclaration d’engagement « Unis pour le climat » et au programme « Partenaires dans la protection du climat » de la Fédération canadienne des municipalités.

Saint-Bruno-de-Montarville

« C’est déjà dans nos processus décisionnels, depuis longtemps. Ce n’est pas un cas unique ni une seule annonce. Ça fait partie de notre organisation. Saint-Bruno a déjà fait des dépenses en ce sens », explique le maire de la Ville, Ludovic Grisé Farand. 

Ce dernier se réfère au plus récent Programme triennal d’immobilisations (PTI), adopté en juin dernier, et dans lequel il y a « partout des dépenses qui font appel à la lutte aux changements climatiques ».  

M. Grisé Farand cite en exemple la reconstruction de rues. « On en fait plus qu’auparavant, aux normes les plus à jour pour limiter les dégâts quand il y a des pluies diluviennes. Tout de même, Saint-Bruno a été épargnée. Nous ne sommes pas en zone inondable. »

La construction du polydôme, la patinoire couverte et réfrigérée, est une conséquence du réchauffement climatique. « Les hivers sont de plus en plus courts et les fluctuations de températures de plus en plus fréquentes. C’est rendu difficile d’entretenir nos patinoires extérieures. Le polydôme est une solution », commente le maire. Une solution d’environ 15 M$.      

Par ailleurs, le conseil municipal préserve les milieux naturels. Depuis 2017, la Ville a fait l’acquisition de plusieurs boisés, notamment des Tilleuls et Sabourin, et ce, pour plusieurs millions de dollars. « Ce sont les bonnes choses à faire pour lutter contre les changements climatiques », croit M. Grisé Farand.  

Enfin, Saint-Bruno prépare un Plan climat, à adopter au printemps 2025. « Des budgets seront associés aux différentes mesures », assure-t-il.

Sainte-Julie

Le maire de Sainte-Julie, Mario Lemay, n’était pas disponible pour une entrevue. « Le PTI a été adopté en juillet dernier. Des sommes y sont consacrées pour des projets environnementaux. Notamment pour la mise en valeur de la forêt nourricière et du parc des Étangs-Antoine-Charlebois. Au dernier budget, un Fonds vert a été créé, ce qui permettra de financer des projets prônant le développement durable », déclare la porte-parole de la Ville, Julie Martin. 

Notons que ces trois villes se sont vues offrir une Chaise des générations, un rappel aux dirigeants que leur futur se dessine à travers les décisions prises aujourd’hui.