Montérégie: les centres de la petite-enfance affiliés à la CSN vers une grève illimitée

Les 13 000 travailleuses, en grande majorité, des CPE de la CSN ont voté à 91 % en faveur d’un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée pour que le gouvernement en mette plus sur la table afin d’améliorer les conditions dans le réseau.

La CSN annonce que la prochaine séquence de grève sera du 2 au 4 avril et qu’une manifestation nationale se tiendra le 3 avril.

«  Le 3 avril, les 13 000 personnes qui travaillent en CPE de la CSN se donnent rendez-vous à Québec pour se faire voir et entendre du gouvernement. Celui-ci est très loin de sa promesse aux parents de combler les 30 000 places manquantes au printemps », mentionne Lucie Longchamp, vice-présidente responsable des secteurs privés de la FSSS-CSN.

Le 18 mars dernier, des centaines de personnes travaillant aux centres de la petite enfance (CPE) de la Montérégie affiliés à la CSN manifestaient à Longueuil. Celles-ci étaient réunies en assemblée générale le 19 mars pour prendre connaissance de l’état de la négociation et pour voter sur un mandat de grève. 

Sans convention collective depuis bientôt deux ans, les membres étaient mobilisés à Longueuil, le 18 mars dernier, près du colisée Jean-Béliveau. Ces derniers ont défilé dans les rues, faisant résonner trompettes et tambours. Certaines éducatrices étaient habillées en mascotte, d’autres brandissaient des pancartes.

Ce sont 51 CPE de la Montérégie qui étaient en grève les 18 et 19 mars. Quelques-uns d’entre eux se situent à Sainte-Julie.

La présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, affirmait alors sur X, anciennement Twitter, que les négociations s’étaient intensifiées avec la CSN et qu’une entente était possible rapidement. 

« Le cadre établi lors de cette ronde de négos ne sera pas remis en question. C’est une question d’équité envers tous les autres syndicats qui ont déjà conclu des ententes », indique-t-elle.

Plus sur la table

« Les personnes qui travaillent en CPE de la CSN ont parlé et leur message est clair : le gouvernement doit en mettre plus sur la table. Si nous continuons de mettre de la pression, c’est qu’il est urgent de bonifier nos conditions pour pouvoir convaincre la relève de choisir de venir travailler dans nos CPE », explique Stéphanie Vachon, représentante des CPE de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

Les membres du syndicat revendiquent, entre autres, une charge de travail moins lourde et une meilleure rémunération pour assurer l’attraction et la rétention du personnel.

Sans conventions collectives depuis le 1er avril 2023, les divers CPE affiliés à la CSN avaient voté en novembre dernier un mandat de grève de cinq jours. Le 23 janvier dernier, ainsi que les 6 et 

17 février, les membres étaient aussi en grève.