Montérégie: deuxième journée de grève pour les CPE affiliées à la CSN
Les travailleuses des Centres de la petite enfance affiliées (CPE) à la CSN étaient dehors dans six villes de la Montérégie lors de la deuxième journée de grève nationale le 6 février.
En Montérégie, ce sont 51 CPE, dont certains à Sainte-Julie, qui étaient en débrayage. Les éducatrices étaient réparties sur six sites de rassemblement pour couvrir la Montérégie, dont un à Saint-Hyacinthe, où les CPE de Sainte-Julie étaient invités à se joindre. Au total, 13 000 travailleuses provenant de plus de 400 CPE participaient aux rassemblements de quartiers qui se tiennent dans l’ensemble des régions.
« Les parents sont toujours derrière nous. » – Nancy Rodier
Espoir
Sur place, Nancy Rodier, membre du comité exécutif du syndicat des travailleuses et travailleurs en petite enfance de la Montérégie (STTPEM-CSN), mentionne que les éducatrices gardent espoir et restent motivées à se mobiliser. Malgré le froid, des dizaines d’éducatrices de différents CPE utilisaient trompettes et sifflets pour attirer l’attention des passants au coin des rues Laframboise et Casavant entre 9 h et 14 h.
Avant même que la journée de mobilisation débute, la CSN annonçait que la troisième journée de grève nationale aurait lieu le 17 février. Ce serait la troisième d’un mandat de grève de 5 jours à avoir lieu. La première s’est déroulée à la fin du mois de janvier.
Amélioration de travail
« Les parents sont toujours derrière nous. Ils comprennent pourquoi les éducatrices font la grève », explique Mme Rodier.
Les employées revendiquent l’amélioration de certaines conditions de travail pour « freiner la pénurie qui touche l’ensemble du personnel des CPE, des éducatrices en passant par les employées des cuisines et le personnel administratif », mentionne un communiqué de la CSN.
Les rencontres de négociation du 28 janvier, ainsi que du 4 et 5 février n’auront pas permis de faire des avancées significatives. « Il n’y a toujours aucune nouvelle offre de la part du gouvernement », mentionne Mme Rodie.
Le 6 février, des rassemblements à Granby, à Saint-Jean, à Contrecœur, à Longueuil et à Châteauguay avaient aussi lieu en Montérégie.
« Les mêmes objectifs »
Le Secrétariat du Conseil du Trésor rappelle « toutes les parties partagent les mêmes objectifs : améliorer l’accès aux services de garde, offrir des services de qualité à un plus grand nombre d’enfants, améliorer les services aux enfants qui ont des besoins particuliers, encourager la formation des éducatrices et leur offrir un plus grand soutien afin d’alléger leur tâche. »
Une entente de principe est survenue les 22 et 23 décembre dernier entre le gouvernement et les syndiquées représentées par plusieurs syndicats : la FIPEQ-CSQ ainsi que deux syndicats affiliés à la FTQ (Métallos et SQEES).
Le Secrétariat du Conseil du Trésor souligne que « le gouvernement a accordé des augmentations de 18 % aux éducatrices qualifiées et aux éducatrices spécialisées lors de la dernière ronde de négociations, soit davantage que ce qui a été consenti aux autres employés des secteurs public et parapublic. »