Montérégie: deux lieux d’exposition à la rougeole identifiés à Saint-Bruno
Le samedi 4 janvier, le chalet principal de la station Ski Saint-Bruno
et le supermarché Avril, à Saint-Bruno-de-Montarville, ont été indiqués comme des lieux d’exposition à la rougeole.
Les heures d’exposition se situent entre 10 h et 14 h pour Ski Saint-Bruno et entre 13 h 45 et 16 h 45 pour le supermarché. « Les personnes qui se trouvaient dans les endroits suivants durant les dates et les heures indiquées sont considérées comme des contacts d’un cas confirmé de rougeole », est-il indiqué sur le site Internet du gouvernement du Québec.
Les citoyens ayant fréquenté ces lieux sont invités à surveiller les symptômes jusqu’au 25 janvier prochain.
Onze cas de rougeole ont été confirmés dans la province en date du 13 janvier. Aucun de ces cas ne se trouve en Montérégie, mentionne Marie St-Amour, médecin spécialiste en santé publique et en médecine préventive au Centre intégré de santé et de services sociaux.
« La bonne nouvelle, on sait que tous les cas sont reliés entre eux. La première personne vit à l’étranger et elle était contagieuse au moment de son passage au Québec dans le cadre de son travail »,expliquait-elle jeudi dernier, alors que le Québec comptait que sept cas. Selon la spécialiste, ce scénario est le plus fréquent dans les populations comme celle du Québec, où la couverture vaccinale est élevée. Souvent, le premier cas d’une transmission se déclare chez un voyageur ou un visiteur.
Deuxième éclosion
Le Québec fait face à sa deuxième éclosion de rougeole en 2024. Celle-ci a débuté en décembre et est toujours en cours. La première éclosion a eu lieu au début de l’année 2024, avec 51 cas, et s’est terminée le 5 juin. « Ça dure un certain temps, mais ça finit par passer. C’est ce à quoi l’on peut s’attendre dans une population qui est beaucoup vaccinée », mentionne la médecin spécialiste.
« Le fait que nous avons de très bonnes couvertures vaccinales est rassurant. Pour l’instant, il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Pour nous, s’il y a un message important à passer, c’est » Faites-vous vacciner si votre vaccination n’est pas à jour « . C’est un vaccin sécuritaire et très efficace».
Une enquête
Pour chaque cas de rougeole déclaré au Québec, une enquête de santé publique est réalisée afin de déterminer l’origine de l’infection et d’identifier les personnes à risque d’avoir été exposées à ce virus. Au moment d’écrire ces lignes, 28 lieux d’exposition ont été identifiés à travers le Québec.
La première étape de l’enquête est de vérifier si, dans l’entourage du cas, il y a des personnes à risque de complication, telles que les bébés de moins d’un an, les femmes enceintes ou les personnes immunosupprimées. « Ces personnes-là, on peut leur offrir un traitement préventif pour éviter qu’elles développent des complications », précise Mme St-Amour.
« Lorsqu’on enquête sur un cas, on demande à la personne de nous donner la liste de tous les endroits qu’elle a fréquentés lorsqu’elle était contagieuse. Une fois que ces lieux sont identifiés, nous communiquons avec le responsable du milieu d’abord, pour informer les employés présents. »
Pour en aviser la clientèle, c’est toutefois plus complexe, en raison, bien souvent, de l’absence de listes précises des visiteurs. C’est notamment pour cette raison que sur le site Internet du gouvernement du Québec, tous les lieux d’exposition sont répertoriés.
« C’est un lieu public où un cas de rougeole a été présent alors qu’il était contagieux », explique Marie St-Amour. Les gens présents en même temps que cette personne-là ont pu être exposés à la rougeole. « La rougeole, c’est l’une des maladies les plus contagieuses que l’on connaisse. Le simple fait d’avoir croisé la personne suffit à attraper le virus », indique-t-elle.
Couverture vaccinale
Les autorités compétentes visent pour la couverture vaccinale, c’est-à-dire la proportion de personnes ayant été vaccinées, un taux de 95 %. Si le recensement du taux de vaccination chez les adultes est difficile à calculer, celui chez les jeunes du primaire et du secondaire est rendu public. « En Montérégie, au secondaire, on atteint les 95 %. Le chiffre exact est de 95,3 % », explique Mme St-Amour.
En août 2024, le taux des élèves au primaire était de 90,4 %, notamment en raison du nombre de relances de vaccination auprès de cette tranche d’âge. Toutefois, le réseau local de services (RLS) Richelieu-Yamaska, qui couvre la ville de Saint-Bruno-de-Montarville, est de 92,8 % pour le primaire.