Mont-Saint-Bruno: le parc national fête ses quarante ans 

Né le 1er avril 1985, le parc national du Mont-Saint-Bruno célèbre ses quarante ans d’existence cette année. Ce parc a été l’un des premiers à voir le jour lors de la création de la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq), qui célèbre aussi son quarantième anniversaire.  

Si le parc fête ses quarante ans, certains citoyens le fréquentent depuis plus longtemps. Un groupe d’amis rencontré par le journal y vient régulièrement, et ce, depuis au moins une cinquantaine d’années, soit avant que le parc ne devienne un territoire de la Sépaq.

Un couple de Montréal s’y promène très souvent, autant en hiver pour le ski de fond que pour la marche en forêt lors des autres saisons. « Ça fait 30 ans que l’on vient. C’est le plus beau parc près de Montréal », confie le duo.

Pour d’autres citoyens de Saint-Bruno, le fait d’avoir cet espace naturel à proximité est un cadeau. « Ça me permet de rester active l’été lorsqu’il fait chaud, puisqu’on peut être à l’ombre tout le long de notre marche », mentionne une usagère du parc.

« On espère continuer encore longtemps notre mission, celle de rendre accessibles les activités de plein air tout en continuant de protéger ces zones de conservation », mentionne Cédric Landuydt, directeur des parcs nationaux des Îles-de-Boucherville et du Mont-Saint-Bruno. 

Le parc national continue ses efforts, avec l’aide d’une cinquantaine d’employés, pour contrer les espèces envahissantes, protéger les lacs et ce couvert forestier situé tout près de l’île de Montréal. M. Landuydt continue de croire que c’est la responsabilité de tous les usagers d’aider les employés à réussir leur mission de protection, notamment en respectant le principe de marcher dans les sentiers. « Nous avons aussi des employés qui sont dévoués à l’éducation, puisque nous recevons de nombreux groupes scolaires durant l’année », mentionne le directeur.

Une riche histoire

L’histoire du mont Saint-Bruno est riche. Il a été concédé à Pierre Boucher de Boucherville en 1710. C’est au tournant du 20e siècle que les riches Montréalais anglophones s’installent au pied de la montagne. Encore aujourd’hui, quelques maisons s’intègrent harmonieusement dans un environnement naturel. 

En 1969, la Municipalité de Saint-Bruno intervient et devient le cessionnaire d’une superficie de près de 1,5 km2, tandis que, parallèlement, des requêtes adressées au gouvernement du Québec réclament la protection de la totalité du mont.

À cette époque, on retrouve à l’ouest la propriété des Frères de Saint-Gabriel et le centre de ski Saint-Bruno en bordure de la ville de Sainte-Julie. Le nord est occupé principalement par le champ de tir appartenant au gouvernement fédéral. Les maisons construites par Mount Bruno Association ainsi que le club de golf Mount-Bruno sont situés sur le côté est. Le portrait a bien peu changé, même si, aujourd’hui, des discussions sont toujours en cours pour concéder le champ de tir au parc national.

« On espère continuer encore longtemps notre mission. » – Cédric Landuydt

À compter de 1974, l’État y entreprend l’acquisition de terrains et le parc du Mont-Saint-Bruno est officiellement créé en 1985. Ce statut lui confère dorénavant la mission d’assurer la protection de ce territoire représentatif d’une des régions naturelles du Québec, les collines montérégiennes, tout en le rendant accessible au public pour des fins d’éducation et de récréation.

« De quoi être fiers »

Le 20 mars 1985, le gouvernement du Québec mettait sur pied une nouvelle société d’État pour assurer la gestion de quelques établissements récréotouristiques. « Quatre décennies plus tard, jour pour jour, les chiffres sont évocateurs pour le réseau de la Sépaq : 23 parcs nationaux, 13 réserves fauniques, Sépaq Anticosti, 8 établissements touristiques, plus de 53 000 km2 de territoire répartis dans 16 régions touristiques », mentionne un communiqué de la Sépaq.

Aujourd’hui, le parc national du Mont-Saint-Bruno est le parc avec le plus de fréquentations annuelles, soit près d’un million par année. Selon M. Landuydt, près de 75 % des fréquentations sont des citoyens de la Rive-Sud et l’autre 25 %, des gens qui viennent de l’île de Montréal pour la grande majorité.

« Nous avons collectivement de quoi être fiers. Le Québec a choisi de donner, à sa population, accès aux richesses naturelles et fauniques de son territoire et de les préserver pour les générations futures », déclare le PDG de la Sépaq, Martin Soucy, au nom des 3 400 équipiers et équipières qui forment la richesse humaine de l’organisation.