Mont-Saint-Bruno – L’Acadie : entretien avec Noémie Rouillard du Bloc québécois

Noémie Rouillard, candidate du Bloc québécois dans la circonscription de Mont-Saint-Bruno – L’Acadie, a accepté de répondre aux questions du journal Les Versants dans nos locaux. Tout au long de la campagne électorale fédérale, vous pourrez lire dans nos pages un entretien avec chacun des candidats des quatre principaux partis.

Pourriez-vous vous présenter?

Je suis avocate. J’habite la circonscription. J’ai travaillé en droit de la famille et de la jeunesse principalement. J’ai beaucoup œuvré pour permettre un accès à la justice à des gens qui n’ont pas les moyens de se représenter devant les tribunaux. Je travaille en politique fédérale depuis 2019 avec le leader parlementaire du Bloc québécois. Je suis mère de deux enfants. J’aime la nature et j’adore la circonscription pour cette très belle qualité de vie. J’avais envie de représenter les gens d’ici pour vraiment porter leurs voix, mais aussi parce que j’avais ce besoin d’être sur le terrain et de rencontrer les gens.

Les sondages ne semblent pas favorables pour le Bloc québécois, comment regardez-vous ces chiffres?

Le vrai sondage que l’on aura, ce sera le 28 avril prochain. Il faut se rappeler qu’en 2021, on avait un peu le même scénario. On disait à M. Bergeron qu’il était à risque, mais il disait que ce n’était pas ce qu’il ressentait sur le terrain. Finalement, les résultats lui ont donné raison. Il a remporté l’élection avec 6000 voix d’avance. Je ne regarde pas ces chiffres. Ma vraie lecture, c’est lorsque je suis devant les gens sur le terrain, à les rencontrer. Je le vois qu’il y a cet engouement dans ce que l’on apporte avec le Bloc québécois et pour ma candidature, qui est rafraîchissante dans le contexte. L’histoire démontre très bien qu’il ne faut pas se fier à ce genre de chiffres. Puis, la campagne est encore jeune et moi, cela fait longtemps que je suis sur le terrain. Donc, je peux les voir, ces appuis qui sont avec nous.

Je suis quelqu’un d’équipe. Le travail d’équipe, c’est pour moi la façon de fonctionner. Pour moi, cela reflète bien ma capacité justement à travailler en équipe, et les gens sont portés ainsi à m’appuyer dans le travail que j’entreprends maintenant. Cela reflète, selon moi, toute cette capacité à travailler en équipe et à amener des idées nouvelles qui sont reconnues et appréciées par les gens qui m’entourent. Je le reçois comme ça. Au Bloc québécois, on essaie souvent de faire bloc. Donc, nous, on avait envie d’incarner ça aussi. L’idée de la collaboration à trois, c’est aussi d’aider notre candidate à Longueuil – Charles-LeMoyne. On a bien l’intention d’avoir les trois victoires, donc, c’était vraiment dans un esprit de collaboration et aussi pour être plus fort.

C’est assez difficile de trouver un local, surtout quand on est dans un court terme. On voulait, entre les candidats, trouver quelque chose d’assez limitrophe à nos circonscriptions et on a visité plusieurs locaux, mais celui qui était le plus adéquat en termes de lieu, c’était vraiment cet endroit-là. Ce n’est pas tellement loin de la circonscription. Lorsqu’on se promène du côté de Saint-Hubert, les gens ne savent pas à quelle circonscription ils appartiennent. Il y a quand même trois circonscriptions à Saint-Hubert qui se partagent le territoire. Donc, c’était une façon de se regrouper. On n’a peut-être pas non plus les budgets des grands partis fédéralistes. Nous sommes un parti qui est sur le territoire québécois. Je ne dirais pas que l’on a des enjeux financiers, mais on tente toujours d’optimiser nos choix pour bien desservir les gens. C’est certain que seule, je n’aurais pas opté pour un local de ce prix-là.

Comme je vous le disais, comme avocate en droit familial et en droit de la jeunesse, c’est certain que j’ai eu des dossiers qui étaient au palais de justice de Longueuil et j’ai représenté des gens de la circonscription au chapitre de l’accès à la justice. C’est quelque chose que je fais de manière quotidienne. Il y a aussi la pétition que l’on a lancée au sujet de l’annexion du terrain de l’ancien champ de tir au parc national du Mont-Saint-Bruno. C’est un gros dossier et la pétition a eu un effet de relancer le processus, car je discutais avec les maires des circonscriptions qui sont autour de la montagne et ils ont reçu une lettre du gouvernement fédéral pour leur dire qu’ils étaient en train de prendre en compte les demandes et de relancer le processus. Moi, j’y cours avec des coureurs de la circonscription. C’est notre terrain de jeu et je vois à quel point c’est un endroit où il y a beaucoup de gens qui viennent. Donc, c’est important de s’assurer qu’il y aura une préservation de cet environnement et que les citoyens sont bien desservis. Je pense vraiment que c’est un dossier qui mérite d’être soutenu. Moi, en tous les cas, je m’y suis déjà engagée et on poursuivra le travail en ce sens.

Il y a toute l’accessibilité au logement. Lorsqu’on regarde les taux d’inoccupation, ils sont très bas dans la circonscription. C’est vraiment un enjeu qui préoccupe. J’ai vu tout le travail qui se fait en parlant avec les différents maires des municipalités, par exemple Le Paillasson, qui a fait sa première pelletée de terre récemment. Ce sont des dossiers qu’il faut suivre de près pour s’assurer qu’il y aura cette offre-là. Ici, le Bloc québécois travaille beaucoup à ce qu’il y ait les transferts du fédéral pour les logements et souvent, c’est là que ça accroche. C’est certain que c’est quelque chose que l’on regardera de près. Il y a aussi tout l’aspect du transport collectif. J’en ai parlé avec les différents maires de la circonscription et l’on voit que c’est un enjeu pour la Montérégie et la Rive-Sud près de Montréal. C’est quelque chose que je suis de près. Il y a un manque de service et souvent, on est dans une période où l’on veut aller vers une transition, mais c’est important d’avoir les infrastructures en transport. D’ailleurs, le maire de Sainte-Julie m’en parlait, comme le maire de Carignan. Les municipalités ont besoin d’avoir des investissements du fédéral dans ces infrastructures. Il y a aussi l’aspect des infrastructures en eau potable. On le voit très bien, il y a un manque de financement du fédéral, qui a d’ailleurs coupé beaucoup dans ce qu’il allouait à la base et là, on arrive avec un 40 ans d’usure, où tout est à changer et pourtant, les versements du fédéral sont coupés. Les municipalités et les citoyens devront faire face à ces infrastructures qui sont de plus en plus vétustes. On l’a vu avec les inondations. Les systèmes actuels ne permettent pas d’être efficient. Ça aussi, c’est un dossier que nous suivrons de près. On parle de baisse d’impôts au gouvernement fédéral, mais on arrive ici à la croisée des chemins, où il faudra faire des investissements importants dans les infrastructures des municipalités, et je pense que le fédéral doit faire sa part.