Moins de services, plus cher

Les réseaux de transport s’expriment comme étant contre la mesure envisagée l’autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) de couper dans les services et hausser les coûts d’abonnements. 

Pour les années 2020 et 2021, les différents réseaux de transport de l’ARTM, dont EXO et le réseau de transport de Longueuil (RTL), qui offrent notamment des services d’autobus et de trains pour Sainte-Julie, Saint-Bruno et Saint-Basile, ont vu une grande diminution de leur achalandage, qui a mené à une forte réduction des revenus de l’ARTM.  

L’ARTM a donc songé, pour combler une  baisse des revenus de plus de 1 milliard de dollars, à effectuer des coupes dans les services de transport donnés aux citoyens, tout en augmentant le prix chargé aux usagers, une idée critiquée par les réseaux de transport qu’elle supervise.

Nuire à la clientèle

Le président du conseil d’administration du Réseau de transport de Longueuil, Jonathan Tabarah, indiquait à ce sujet que « cette nouvelle vague de compression va complètement à l’encontre des besoins de la clientèle du transport collectif, dans le contexte actuel de relance et de déconfinement de la société. » Il indique que son organisme a fait d’importantes compressions en 2020 pour palier au manque d’achalandage et au manque de revenus. 

1 milliard de dollars

C’est la somme d’argent qui manque dans les coffres de l’ARTM à cause de la pandémie de COVID-19

Exo dit de son côté « espérer une croissance progressive de la clientèle à bord de [ses] services dès l’automne 2021 avec le retour des étudiants et des travailleurs se destinant au centre-ville de Montréal. » 

Les stationnements des gares et des terminus d’autobus sont par ailleurs toujours majoritairement vides, signe que le transport en commun manque encore d’usagers. Les données de l’ARTM indiquent à cet effet que les usagers ont été présents dans une proportion équivalente à 37% et 36% de l’achalandage des mêmes mois en 2019. 

Sortie de crise

L’ARTM souligne que pour le moment,  elle planifie « la sortie de pandémie et le retour à la « normale » sur une période de quatre ans (2021-2024). Le cadre financier 2021-2024 fait donc l’objet de discussions à ce stade, il est en élaboration. Aucune décision n’a été prise par le conseil d’administration. » L’ARTM prévoit d’ailleurs que la réduction de  l’achalandage dans les transports en commun « risque de se poursuivre pendant quelques années. »

Avez-vous commencé à reprendre le transport en commun?