Messages vulgaires et dégradation de pancartes
La campagne électorale a commencé il y a quelques jours, le 22 septembre, et déjà plusieurs candidats se désolent de constater des dégradations volontaires de leurs affiches de campagne.
Il n’a fallu que quelques jours pour que les pancartes électorales du Parti montarvillois soient toutes dégradées et graffitées. « On note une dérive qui nous inquiète. Toutes nos grandes affiches ont été vandalisées. On en a troué certaines, un pénis a été dessiné sur d’autres et certaines ont été jetées à terre », se désole le maire sortant et candidat à sa succession Martin Murray.
Le constat est identique pour le camp du candidat indépendant à la mairie Bruno Harvey.
« Au coin des boulevards Seigneurial et De Boucherville, des individus ont brûlé volontairement l’une de nos grandes affiches. Il y a eu un témoin qui a vu un « pick-up » rouge avec deux individus fuir après avoir commis l’acte. Nous avons décidé de porter plainte », explique Luc Tremblay, directeur de campagne de Bruno Harvey.
Aux dernières élections en 2013, plusieurs dégradations mineures avaient été signalées par les candidats. « Une moustache, une perruque sur quelques affiches, cela reste bon enfant, mais là, cela semble prémédité. Il y en a partout », ajoute Vincent Fortier, président du Parti montarvillois et candidat dans le district 2 à Saint-Bruno.
Première attaque
M. Murray souhaite voir « une campagne positive se mettre en place. On n’attaquera pas les adversaires. La politique a mauvaise presse; je demande à chacun de s’exprimer sur ces dégradations et de les dénoncer. Il faut élever le niveau tous ensemble », a-t-il indiqué au journal Les Versants, avant de revenir sur les agissements de l’un de ses adversaires. « M. Harvey n’a pas respecté l’obligation d’afficher à partir du 22 septembre », d’ajouter M. Murray.
« La veille, alors qu’on lui disait que ce n’était pas légal, il nous proposait de faire comme lui et que s’il avait une amende, il la paierait. Pour un futur candidat, qui est de plus avocat, on s’attendrait à un souci du respect des règlements », souligne M. Fortier
M. Harvey a confirmé qu’en soirée, le 21 septembre, son équipe a installé des pancartes électorales « en toute légalité. Avant le 22 septembre, nous tombons sous la réglementation municipale et c’était à la ville de me faire enlever mes pancartes si j’étais dans l’illégalité. D’autre part, vers 22 heures, le 21 septembre, le Parti montarvillois a lui aussi installé ses pancartes électorales. »
Après vérification auprès du Directeur général des élections du Québec (DGEQ), M. Harvey était dans ses droits en affichant avant. « Avant le 22 septembre, c’est la réglementation municipale qui prévaut. Il n’y a donc pas d’interdiction de le faire. Cependant, ce temps d’affichage en dehors de la période électorale ne sera pas comptabilisé dans les dépenses électorales de la campagne », précise le DGEQ.
Les candidats épargnés
En parcourant les grandes artères de la ville, aucune pancarte de l’Alliance municipale ne semblait être touchée par ces actes de vandalisme. Toutefois, Thérèse Hudon, candidate de l’Alliance municipale au poste de mairesse, condamne fermement ces actes. « C’est vraiment déplorable. On peut ne pas aimer voir fleurir des pancartes électorales, mais c’est une expression démocratique qu’il faut respecter. Je condamne fermement ces actes », explique-t-elle.
Quant au candidat indépendant à la mairie, André Besner, il a fait le choix volontaire de ne pas mettre d’affiches. « Je condamne ces actes. C’est dommage de voir ça. C’est contre la démocratie. Personnellement, ces pancartes sont pour moi des tapisseries qui n’impliquent que de la pollution visuelle pendant trop longtemps, mais c’est un droit démocratique. C’est pour cela que je n’en ai pas mis. Peut-être que j’en afficherai, mais à plus ou moins deux semaines de la fin de la campagne. »
Question aux lecteurs : Que pensez-vous des dégradations de pancartes électorales?