Marilou Alarie candidate dans Borduas
Marilou Alarie l’a dévoilé hier sur son compte Facebook. Elle entrera en campagne pour devenir la candidate du Parti québécois dans la circonscription de Borduas aux prochaines élections provinciales.
Il y a eu, en novembre 2017, Cedric Gagnon-Ducharme, premier candidat à l’investiture du Parti québécois (PQ) dans la circonscription de Borduas pour les élections générales du 1o ctobre. Hier, c’est une candidate qui s’est officiellement annoncée pour représenter elle aussi le PQ dans cette région. « Je déposerai ma candidature d’ici quelques jours », a indiqué aux Versants Mme Alarie.
Après un deuxième mandat consécutif en tant que conseillère municipale à Saint-Bruno-de-Montarville, celle qui s’est fait connaître pour ses positions irrévocables dans la défense du boisé des Hirondelles à Saint-Bruno-de-Montarville face à un projet immobilier a fait le choix de se lancer en politique provinciale.
« La première étape sera l’investiture du PQ dans Borduas. Si je suis élue, je ne pourrai pas faire autrement que de quitter mon poste de conseillère. Si je ne suis pas élue, il est évident que je resterai conseillère municipale à Saint-Bruno », explique-t-elle au journal.
Mise à l’écart des dossiers de la Ville
En juillet 2017, à la fin de son premier mandat à Saint-Bruno, Mme Alarie se dissocie du Parti montarvillois, le parti du maire, en claquant la porte. « J’avais de plus en plus de difficulté à endosser les décisions qu’on prenait. Je ne regretterai jamais ma décision. J’apprécie mon indépendance. Lors de mes porte-à-porte, souvent, j’entendais dire qu’une Ville ne devrait pas avoir une ligne de parti. Au provincial, on parle d’une autre échelle ou les partis sont compréhensibles. »
La conseillère indique avoir pris cette décision de quitter le monde municipal si elle est élue au provincial en octobre, parce que la Ville ne lui donne plus de mandat. « Le contexte politique a changé depuis 2017. Je n’ai plus de dossier à la Ville, je ne peux plus rien défendre. Je fais tout ce que je peux faire pour mes citoyens. J’ai pu faire de la politique à temps plein en quatre ans et ça me manque. Alors, il y a une place pour moi au provincial, et j’y vais. Je suis dans une période de ma vie où j’ai de la disponibilité et beaucoup d’énergie. J’aurais aimé m’investir plus dans la municipalité, mais de cette énergie, la Ville n’en veut pas. Moi, je veux servir à temps plein. »
Répondre à l’appel du PQ
Mme Alarie a indiqué qu’elle a été sollicitée par le Parti québécois sans indiquer par qui. Elle ne cache pas cependant l’appui que lui a prodigué Catherine Fournier, une des jeunes élues à l’Assemblée nationale pour le Parti québécois dans la circonscription voisine de Marie-Victorin.
« La première étape sera l’investiture du PQ dans Borduas. Si je suis élue, je ne pourrai pas faire autrement que de quitter mon poste de conseillère. Si je ne suis pas élue, il est évident que je resterai conseillère municipale à Saint-Bruno. » – Marilou Alarie
Mme Fournier a d’ailleurs invité la conseillère récemment à une conférence à Montréal sur Le monde politique à la rencontre du monde des affaires ou la nécessité d’avoir plus de femmes en politique. « Valérie Plante (mairesse de Montréal) et Véronique Hivon, vice-chef du Parti québécois, ont livré des discours mobilisateurs quant à l’importance de la présence des femmes en politique » , a indiqué sur sa page Facebook la conseillère, qui a précisé au journal qu’elle était « très inspirée par Mme Hivon. C’est sûrement à ce moment qu’il n’y a plus eu aucun doute dans ma tête pour mon engagement au sein du Parti québécois. »
Quand on demande à la conseillère pourquoi avoir choisi de s’investir dans un parti qui est au plus bas dans les sondages, Mme Alarie n’hésite pas à dire qu’elle ne fait pas de la politique en fonction des sondages. « Le PQ défend des enjeux similaires aux miens. D’autre part, en lisant bien le programme du PQ, j’ai pu voir que chacun était libre de s’exprimer, ça me plaît », une chose qu’elle ne semblait pas retrouver à la Ville de Saint-Bruno.« Avec le maire, les relations de travail sont tenues au strict minimum. Il n’y a aucune collaboration de sa part, alors que je crois que lorsqu’on occupe son poste, il est important de respecter l’ensemble des élus. Il y a même trois plaintes actuellement au MAMOT en fonction de l’administration actuelle », précise-t-elle.
Connaissance de Borduas
La résidante de Saint-Bruno dit très bien connaître la circonscription de Borduas. « La circonscription de Borduas ressemble aux enjeux de la région autour de Saint-Bruno et c’est tout proche. Sur le plan de l’environnement, la circonscription possède une des montagnes montérégiennes et la région connaît une pression du développement urbain. Ma fille fréquente une école à McMasterville qui est dans la circonscription. J’ai de la famille et je connais des militants de longue date dans cette circonscription. »
L’ouverture des investitures se fera le vendredi 13 avril. Les résultats de cette première étape seront connus en juin, juste avant de se lancer en campagne pour les élections provinciales d’octobre.
« En toute humilité, j’ai quelque chose d’intéressant à offrir », conclut-elle.
Contacté à ce sujet par le journal, le maire de Saint-Bruno n’a pas souhaité émettre de commentaire, expliquant « qu’il s’agit d’une décision qui appartient à Mme Alarie ».