Manifestation des paramédicaux de la Montérégie

Ce midi des paramédicaux ont manifesté devant le siège social de leur employeur, la Coopérative des techniciens ambulanciers de la Montérégie (CETAM) à Saint-Bruno dans le but de dénoncer leur refus d’obtempérer à certaines mesures.
Les paramédicaux demandent à ce que leur convention collective contienne un mécanisme permettant d’évaluer objectivement le niveau de surcharge de travail, qui prendrait la forme d’un comité. « La surcharge de travail ça ne vient d’aujourd’hui, ça s’accumule depuis quatre ou cinq ans, explique Gaétan Dutil, président du Syndicat des paramédiaux et du préhospitalier de la Montérégie. Selon nos effectifs dans le territoire on ne fournit pas au nombre d’appels et à cause de la surcharge de travail et des heures supplémentaires nos ambulanciers sont à terre. »
La solution suggérée pour répondre à la problématique prend la forme d’un comité, composé de deux représentants syndicaux et deux représentants de l’employeur qui évalueraient la surcharge de travail sur le territoire en prenant en compte divers facteurs tels que les effectifs, les heures supplémentaires, le nombre d’appels, les délais, etc. « On ne veut pas qu’il y ait une obligation de l’employeur de subvenir à tout ça, on veut juste une obligation de former un comité qui fera ses recommandations », développe Gaétan Dutil. Il assure également que cette solution ne coûtera pratiquement rien à l’employeur.
Toutefois l’employeur n’approuve pas cette mesure et recommande plutôt un projet pilote pour voir ce qui se passe du côté de Montréal, où la convention collective a été signée un peu plus tôt cette année. Les paramédaux décrient que cette mesure prendra du temps et ne sera pas représentative pour eux.
Selon Dany Lacasse, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux, le but n’est pas de critiquer, mais de constater. « On sait que ce n’est pas l’employeur qui est responsable du nombre de permis et de camions qu’il y a sur son territoire, c’est les CIUSS (Centre intégré universitaire de la santé et des services sociaux), déclare-t-il. Mais si on ne travaille pas ensemble, si on ne fait pas de recommandations nécessaires auprès des décideurs, on ne peut rien faire actuellement à part critiquer et ce n’est pas ça qui est constructif. »
Les paramédicaux espèrent donc faire pression sur leur employeur pour en arriver à développer un mécanisme pour évaluer la surcharge de travail et trouver une solution des deux côtés pour y arriver.