Manger santé et pas cher, c’est possible

Collège Trinité de Saint-Bruno-de-Montarville

Alors que l’École secondaire du Mont-Bruno propose un menu complet à 6 $ en offrant parfois de la poutine et de la pizza, le Collège Trinité, école secondaire privée à Saint-Bruno, offre un menu santé à 5,75 $.

 « Des choix santé et mieux-être, comme les lundis sans viande ou les plats à grains entiers, sont constamment disponibles et mis bien en évidence. De plus, la créativité du chef permet aux invités de découvrir des repas moins traditionnels, mais tellement appétissants », c’est ce que l’on peut lire sur le site Internet du Collège Trinité. 

En regardant le menu de l’école sur ce site, on trouve en effet des choix très variés revenant tous les mois, où les poutines, pizzas, et hot-dogs sont exclus. Tout est remplacé par des pommes de terre fondantes, fleurettes de brocoli, navarins de dindon ou encore filets de poisson à la façon du chef. Le tout géré par un traiteur, Aramark, qui travaille en partenariat avec l’école, qui ne retire de ce partenariat aucun bénéfice. Cerise sur la coupe de fruits, le menu complet avec soupe, plat, légume, salade, féculent, dessert, boisson et crudité est au prix de 5,75 $. Un prix jugé encore trop élevé par Stéphane Meikle, directeur des immobilisations, approvisionnement et technologies du Collège Trinité. 

En comparaison, l’École secondaire du Mont-Bruno propose un menu, composé par des cuisiniers de la Commission scolaire des Patriotes, incluant l’assiette principale, une soupe, une boisson et un dessert, pour 6 $. Le menu n’est pas disponible sur le site Internet de l’école publique, mais on peut y trouver de la pizza et, une fois par semaine, de la poutine.

« Nous n’avons pas de sac de chips ou de distributeur de soda. Notre machine à slush est avec du vrai jus de fruits. C’est un choix éducatif que nous avons décidé de mettre en place. Il pourrait nous arriver de servir exceptionnellement de la poutine, mais les pommes de terre seraient blanchies à l’eau salée, nous ne la ferions pas avec des frites aux fours qui auraient été au préalable frits dans de l’huile par le fabriquant », explique M. Meikle. 

Un choix

« Ce n’est pas facile de très bien manger à moindre coût, mais il est possible d’élaborer un menu abordable en étant créatif et en faisant des choix dans la méthode de travail. Le choix qui a été fait est d’augmenter la valeur nutritive des menus », indique Marie-Chantal Lamothe, diététiste au service d’Aramark, qui travaille autant avec les écoles publiques que privées dans plus de 20 pays au monde. 

Les lourdeurs administratives et les choix faits par les écoles publiques semblent être un frein à une bonne alimentation scolaire. « L’échange est souvent plus facile avec les établissements privés, qui nous indiquent précisément ce qu’ils veulent. C’est plus difficile dans le secteur public, où la structure est plus lourde. Il a été facile d’introduire au Collège Trinité des espaces très agréables pour manger. C’est ce que nous conseillons dans les établissements publics. Chaque commission scolaire a sa couleur et des objectifs différents », avance Danièle Doucet, superviseuse aux opérations éducation à Aramark.

Les élèves du Collège Trinité ont ainsi le choix entre une salle lounge avec sofa, une cafétéria plus traditionnelle ou encore un endroit plus moderne pour leur repas du midi, en prenant leur temps. « On ne voulait plus de cafétéria qui ressemble à un réfectoire », de préciser M. Meikle.

Quant à la conférence sur l’alimentation scolaire organisée en décembre à Montréal, la date est inscrite dans l’agenda de l’école, qui ne sait pas encore si elle s’y rendra. « Nous sommes sensibilisés à la question de l’alimentation scolaire. Nous sommes vigilants sur ce qui se passe en la matière », conclut M. Meikle.

L’école distribue 300 repas par jour.