L’urgence dans les hôpitaux
Les équipes des hôpitaux Pierre-Boucher, Honoré-Mercier ainsi que de l’Hôtel-Dieu de Sorel appellent à la collaboration de la population pour ne pas venir inutillement dans des salles d’urgence trop occupées.
« Nous remarquons une augmentation du taux d’occupation dans les urgences de nos trois hôpitaux, soit l’hôpital Pierre-Boucher, l’Hôtel-Dieu de Sorel ainsi que l’hôpital Honoré-Mercier », a indiqué au journal Caroline Doucet, porte-parole du Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Est.
Le taux d’occupation en moyenne dans ces établissements est de 139,8 % pour ces derniers jours. Une hausse attribuable à une augmentation des virus respiratoires dans les dernières semaines. « Nous avons observé des hausses marquées entre les 24 et 27 décembre et les 29 et 3 janvier. Pour l’ensemble du CISSS de la Montérégie-Est, tous virus respiratoires confondus, nous avons recensé 232 nouveaux cas dans nos installations depuis les sept derniers jours. Le port du masque est d’ailleurs obligatoire depuis le 21 décembre dernier », nous rappelle Mme Doucet.
Il y a également une hausse de la demande auprès du 811 qui coïncide avec l’augmentation des virus dans la communauté. L’offre de rendez-vous en première ligne a légèrement diminué pendant le temps des Fêtes en raison des congés. La situation devrait s’améliorer cette semaine avec le retour au travail.
Circonstances difficiles
À cela, il faut ajouter les congés du personnel du réseau, additionnés à la pénurie de main-d’œuvre. Les grèves et leurs conséquences sur les soins et les services, notamment sur la première ligne, ajoutent de la pression sur un réseau de santé déjà fragilisé et mis à rude épreuve, notamment avec la pandémie et le vieillissement de la population des dernières années.
Pour toutes ces raisons, les hôpitaux de la région appellent à la collaboration de la population. « Les cas d’infections respiratoires, soit le virus respiratoire syncytial (VRS), l’influenza (grippe saisonnière) et la COVID-19, sont présentement en hausse, ce qui augmente le nombre d’hospitalisations. La vaccination est l’un des meilleurs moyens pour faire face à cette augmentation et prévenir les complications sévères. Les vaccins pour se protéger contre la COVID-19 et l’influenza sont offerts gratuitement à toute la population. Plusieurs rendez-vous sont toujours disponibles dans toutes les régions du Québec sur Clic Santé », fait savoir le Centre intégré de santé.
Avant les urgences
Plusieurs options autres que l’urgence sont mises de l’avant par le CISSS. Le premier conseil est de réduire la transmission des virus. Pour ce faire :
– En cas de fièvre, il vaut mieux rester chez soi.
– Jusqu’à la disparition des symptômes, le port du masque est privilégié afin de protéger les autres.
– Lorsque des symptômes sont présents, il est préférable d’éviter les contacts avec les
personnes vulnérables et d’aviser les personnes que nous pourrions fréquenter de nos symptômes.
« Il faut se rappeler que, l’an dernier, le sommet des infections, notamment pour l’influenza, a été atteint au mois de janvier. Il est donc encore temps de se prévaloir de la vaccination dans les points de service locaux ou dans les pharmacies, pour mieux se protéger », rappelle le CISSS.
Éviter les urgences
» Une grande proportion de patients qui consultent à l’urgence n’ont pas de problèmes urgents, ce qui engorge les hôpitaux et empêche certaines personnes d’obtenir des soins adéquats « , regrette le CISSS. Parmi les exemples observés au quotidien dans les urgences, il est question de renouvellement de prescription, de mal de gorge, de toux légère, de gastro-entérite (sans signes de déshydratation sévère) et de symptômes d’infection urinaire.
Ainsi, il est recommandé d’utiliser les options autres que l’urgence pour les besoins de santé non urgents. Il est toutefois possible que les délais d’attente pour accéder à ces services soient plus élevés qu’à la normale au cours des prochains jours et des prochaines semaines, notamment aux différentes options du 811, dont le guichet d’accès à la première ligne (GAP), de même qu’aux urgences. » Il demeure préférable d’attendre au téléphone que de se rendre aux urgences « , selon les conseils des autorités sanitaires, qui ajoutent qu’il est toujours possible de demander conseil à son pharmacien ou de consulter le guide d’autosoins sur Québec.ca.
Les services
Par téléphone :
– 811, option 1 (Info-Santé et ligne pédiatrique), 811, option 2 (Info-Social),z 811, option 3 (GAP) Sur le Web :
– La population peut également accéder au GAP numérique. Le GAP numérique dirige les Québécois vers le service de santé qui répondra le mieux à leurs besoins.
– Pour obtenir un rendez-vous, il est possible de consulter Rendez-vous santé Québec (RVSQ) ou d’autres plateformes (Clic Santé, Bonjour Santé, etc.).
En personne :
– Par ailleurs, il est toujours possible de consulter son pharmacien, sa pharmacienne ou son médecin de famille.
Le CISSS rappelle que les tests rapides sont offerts gratuitement dans tous les points de service locaux.
Pour s’informer sur les options autres que l’urgence : Québec.ca/AccèsSanté.