L’UMQ propose un plan d'action

Transport ferroviaire et sécurité publique

La Commission de la sécurité publique, de l’Union des municipalités du Québec (UMQ), met en œuvre un plan d’action touchant les principaux enjeux liés à la sécurité du transport ferroviaire. Celui-ci est basé sur trois grandes priorités : améliorer l’état des infrastructures et du matériel roulant en périmètres urbanisés, renforcer la capacité des municipalités à répondre en cas d’accident, et favoriser une meilleure information et coordination entre tous les intervenants, de la prévention au rétablissement.

Le plan d’action présenté par l’UMQ fait appel aux quatre dimensions d’une démarche de sécurité civile, soit la prévention, la préparation, l’intervention et le rétablissement. Pour chacune de celles-ci, les enjeux sont mis en lumière et les actions sont ciblées en fonction du court, moyen et long terme en identifiant le responsable de leur mise en œuvre, notamment les gouvernements fédéral et provincial, les municipalités et les MRC.

Près d’une quarantaine d’actions sont proposées en lien avec dix enjeux : les infrastructures ferroviaires, l’aménagement du territoire, la fiscalité, la formation et la sensibilisation, les matières dangereuses, les services d’urgence, le rétablissement des services ferroviaires, les assurances, les impacts environnementaux et le rétablissement des affaires. L’UMQ aura l’occasion de présenter ses propositions au gouvernement du Québec, qui vient de mettre sur pied une Table québécoise sur la sécurité ferroviaire.

« Le transport ferroviaire est vital pour le développement économique du Québec, mais celui-ci doit se faire de manière sécuritaire pour les communautés. Le plan d’action discuté aujourd’hui est exhaustif, mais réaliste. Il a la qualité d’identifier clairement les enjeux, les solutions et les porteurs de ballon. Il faut maintenant mettre en place ce véritable partenariat entre les paliers de gouvernement pour agir ensemble pour un transport ferroviaire sécuritaire et performant », a déclaré Suzanne Roy, mairesse de Sainte-Julie, trésorière de l’UMQ et vice-présidente de la Commission de la sécurité publique. Les échanges entre les participants à la rencontre de la commission ont également porté sur la sécurité des autres moyens de transport des marchandises dangereuses, particulièrement en ce qui a trait aux oléoducs et gazoducs, sur le territoire des municipalités.

Transport des marchandises dangereuses

Par ailleurs, Transports Canada oblige maintenant les compagnies ferroviaires à transmettre de l’information aux municipalités. « Toute compagnie de chemin de fer canadienne de classe 1 qui transporte des marchandises dangereuses doit fournir aux municipalités l’information annuelle globale, présentée par trimestre, sur la nature et le volume des marchandises dangereuses qu’elle transporte et qui traversent ces municipalités. Toute personne qui transporte des marchandises dangereuses par voie ferrée, et qui ne constitue pas une compagnie de chemin de fer canadienne de classe 1, doit fournir aux municipalités l’information annuelle globale sur la nature et le volume des marchandises dangereuses qu’elle transporte et qui traversent ces municipalités, et les aviser, dès que possible, de tout changement important à cette information », peut-on lire dans le communiqué de presse daté du 20 novembre dernier.

L’ordre préventif restera en vigueur trois ans ou jusqu’à ce qu’il soit révoqué par la ministre des Transports, Lisa Raitt, ou son représentant désigné, et ce, afin que le Ministère dispose du temps nécessaire pour élaborer les dispositions réglementaires définitives qui conviennent.

La tournée du NPD sur la sécurité ferroviaire a fait un arrêt remarqué cette fin de semaine à Saint-Bruno et à Saint-Hubert. De nombreux résidents sont venus partagés leurs préoccupations concernant le transport ferroviaire et le transport de matières dangereuses.

«Tout le monde a encore en tête les images terribles de Lac-Mégantic, rappelle la députée de Saint-Bruno-Saint-Hubert, Djaouida Sellah. Les citoyens m’ont confié être préoccupés à de nombre niveaux, comme l’augmentation du poids et du nombre de wagons, le respect de la réglementation par l’industrie et la divulgation en amont du contenu des wagons aux municipalités. Ils demandent une intervention rapide du gouvernement fédéral pour renforcer la sécurité ferroviaire. Je partage leur constat, nous devons agir! »

La tournée sera de passage dans le comté de Chambly-Borduas, le 9 février prochain. (OW)