Limitation de vitesse sur la route 116 à Saint-Bruno ?
Le ministère des Transports réévaluera le dossier
Le Service de police de l’agglomération de Longueuil a demandé au ministère des Transports du Québec de réduire la vitesse sur la route 116 de Saint-Bruno-de-Montarville jusqu’à l’autoroute 30. Une demande qu’étudiera le ministère après avoir rejeté celle formulée par la Ville de Saint-Bruno-de-Montarville.
Le 17 novembre 2008, une résolution du conseil municipal de Saint-Bruno-de-Montarville demandait au ministère des Transports du Québec (MTQ) de réduire la vitesse de 90 km/h à 70 km/h sur la route 116 au niveau du boulevard de Boucherville et du boulevard Seigneurial.
Face au refus du MTQ, la municipalité a réitéré sa demande le 10 juin 2013, sans avoir eu de réponse jusqu’à aujourd’hui. Le 27 janvier dernier, le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) a également adressé un courrier au MTQ pour les mêmes raisons.
« Chaque jour, 73000 véhicules circulent sur la route 116. Il y a eu en 2014 plusieurs accidents, dont deux mortels. On souhaite que la vitesse soit réduite à 70 km/h jusqu’à l’autoroute 30. Lorsque cette réduction de vitesse a été adoptée à Saint-Basile-le-Grand, cela a réduit de 6 fois le nombre d’accidents », a expliqué Martin Murray, maire de Saint-Bruno-de-Montarville, lors de la dernière séance de l’assemblée publique.
La réduction de vitesse permettrait, selon le maire, de résoudre la problématique du passage piéton traversant la route 116 au niveau du boulevard de Boucherville. « On pourrait ainsi mettre en place un îlot piétonnier qu’on ne peut pas faire lorsque la vitesse est à 90 km/h », précise-t-il.
Réévaluation du dossier
« À la suite à la demande de la municipalité, nous avons réalisé une étude technique prenant en compte les caractéristiques de la route 116, son environnement, la vitesse de sécurité ou encore le débit de circulation. Nous avons estimé qu’il n’y avait pas de raison d’abaisser la vitesse sur cette portion de route », explique Isabelle Buisson, porte-parole du MTQ.
Cependant, la demande du SPAL vient relancer l’urgence de revoir la décision prise par le ministère. « Nous avons bien reçu la demande de l’agglomération le 4 février. Le ministère réévaluera le dossier pour donner une réponse au cours de l’année », de préciser la porte-parole.
Plusieurs familles se sont installées au sud de la route 116, des autobus y font des arrêts fréquents, la route est aussi régulièrement traversée par des piétons et des cyclistes. Pour toutes ces raisons, la Ville souhaite que le ministère des Transports règle ce problème une bonne fois pour toutes.
Un comité de discussion réunissant les Villes bordant la route 116 de Saint-Bruno-de-Montarville à Mont-Saint-Hilaire devrait se tenir avec le ministère des Transports pour parler des réalités très prochainement.