L’heure juste sur le marché immobilier à Saint-Bruno

Comment se porte le marché immobilier actuel dans les environs? À quoi peut-on s’attendre si l’on veut se porter acquéreur d’une propriété?

Roxanne Jodoin, courtière immobilière pour Royal Lepage Privilège, et Charles-Alexandre Sylvestre, courtier immobilier pour RE/MAX Imagine inc., nous font part de leur expertise. « Le marché de Saint-Bruno et des environs va très bien. C’est un secteur qui est très recherché sur la Rive-Sud. Il y a beaucoup de jeunes familles qui veulent s’y établir. Malgré la hausse des taux d’intérêt, les trois derniers mois ont été très bons pour l’immobilier », explique la courtière. « À l’été et à l’automne 2022, c’était très tranquille. Ce n’était pas annonciateur d’une superbe année 2023. Elle a commencé de manière tranquille. Mais depuis les trois derniers mois, le marché est très intéressant », mentionne M. Sylvestre.

Les prix

Le prix des propriétés semble se stabiliser. « Les prix se maintiennent. Les propriétés n’ont pas perdu en valeur, mais depuis le début de l’année, il n’y a pas une très haute croissance. Les prix n’ont pas chuté de manière drastique; il y a eu une petite correction », mentionne Roxanne Jodoin. Elle ne croit pas qu’il y aura une baisse des prix. Elle ajoute « On ne connaîtra plus une hausse de 40 % sur trois ans. C’est terminé. On va revenir à des hausses de 2 % ou 3 % qui sont des hausses normales dans le marché. Mais reste que l’immobilier n’est pas une science exacte. On est tout de même devant une situation inconnue. »

M. Sylvestre abonde dans le même sens. « Les prix ont légèrement descendu dans la dernière année. En ce moment, je crois que les prix sont assez stables. Ça va recommencer à monter, mais de façon régulière. On parle d’une augmentation standard de plus ou moins 3 % par année. »

Surenchère

La surenchère semble s’être calmée. « Les délais de vente augmentent un peu et le pourcentage de négociation du marché a lui aussi augmenté, c’est-à-dire que les acheteurs ont tendance à vouloir négocier le prix. On ne retrouve plus de surenchère dans la catégorie des propriétés haut de gamme. Toutefois, dans les produits d’entrée de gamme, donc, des maisons unifamiliales qui sont relativement abordables, il y a parfois encore de la surenchère. Les jeunes acheteurs vont se ruer vers ces maisons-là puisqu’elles se font de plus en plus rares. Mais c’est beaucoup moins fréquent que dans les trois dernières années. Et la surenchère est beaucoup moins importante », mentionne Mme Jodoin.

M. Sylvestre observe le même phénomène. « Sur les produits d’entrée de gamme, on voit encore des offres multiples, mais elles sont moins importantes que durant la pandémie, où les maisons se vendaient de 100 000 à 150 000 $ de plus que le prix demandé. »

Taux d’intérêt

En ce qui concerne les taux d’intérêt, « Je pense qu’ils vont rester stables ou diminuer légèrement. On ne connaîtra plus de taux à 1,75 % sur cinq ans, c’était une exception. Ce n’était pas sain, cela a fait une pression à la hausse sur les prix des propriétés. D’après moi, les taux devraient revenir entre 3,95 % et 4,25 %. Des taux qui sont plus normaux. Mais, évidemment, l’avenir saura nous le dire. Il y a tellement de facteurs qui entrent en ligne de compte. Mais la tendance semble optimiste », constate Roxanne Jodoin.

« Probablement à la fin de 2024, les taux devraient descendre légèrement. Les spécialistes parlent d’un taux qui reviendrait autour de 3,5 % et 4 % », explique Charles-Alexandre Sylvestre.

Conseils

Pour de nouveaux acheteurs, il est conseillé d’avoir « une préapprobation bancaire pour connaître son pouvoir d’achat et de se faire un budget pour être à l’aise avec les paiements hypothécaires et autres dépenses du ménage. Par la suite, je conseille de visiter quelques propriétés pour se faire une idée. Il faut également être patient. Pas que les taux ou les prix baissent, mais que la bonne opportunité se présente, que la bonne maison se présente au bon prix », confie Mme Jodoin.

M. Sylvestre spécifie l’importance « d’être bien accompagné par un courtier immobilier, mais aussi de bien faire ses devoirs sur les tendances du marché ». Il conseille également d’avoir une préapprobation hypothécaire « avant de magasiner des propriétés, puisque avec la hausse des taux, le pouvoir d’achat n’est pas le même comparativement aux taux précédents ».