Les projets de Martin Murray

Le journal Les Versants a pris l’initiative d’aller à la rencontre de chacun des maires et mairesses de son territoire pour savoir comment ils envisageaient leur futur mandat et les réalisations qu’ils comptent mettre en œuvre.

C’est à bord de sa voiture hybride que Martin Murray, réélu maire de Saint-Bruno, a accepté de présenter au journal Les Versants la vision qu’il avait de sa ville et comment il allait l’administrer ces quatre prochaines années.

L’environnement, comme à son précédent mandat, semble être une de ses priorités.

L’environnement

« Le 4 décembre, nous voterons le Plan d’urbanisme. La priorité sera donnée aux piétons et aux cyclistes. Dans ma campagne, on m’a trop souvent parlé de la vitesse excessive des automobilistes. Pour la limiter, proche des écoles par exemple, on va être plus audacieux », indique le premier magistrat de la Ville.

Les riverains du quartier des Champignons seront d’ailleurs les premiers à profiter de la volonté du maire de favoriser les cyclistes. « Les riverains du quartier des Champignons ont été taxés pour payer la piste cyclable qui va passer désormais sur le ruisseau Massé et rejoindre la rue Gardenvale. » Plusieurs autres pistes cyclables seront mises en place en se basant sur le rapport que Vélo Québec a réalisé. « La priorité sera de faire une piste cyclable sur la montée Sabourin, qui rejoindra le boulevard des Promenades. »

Aux abords de la montagne, sur des terrains qui appartiennent encore aux Forces canadiennes, M. Murray a un projet en tête, s’il pouvait mettre la main sur ces lieux : « Il pourrait y avoir là une participation des quatre villes pour accueillir des camps de jour, par exemple. »

Comme dans son mandat précédent, M. Murray compte protéger deux grands boisés à Saint-Bruno, le boisé des Hirondelles, la propriété d’un promoteur immobilier qui attend que le ministère de l’Environnement se prononce pour bâtir ou non son projet, et le boisé Sabourin, situé dans un milieu humide protégé par une loi provinciale.

Le sud-116

La partie de Saint-Bruno se situant au sud de la route 116 a été le premier endroit qu’a voulu nous faire visiter le maire nouvellement réélu. « Au sud-116, il est difficile de développer chez les résidants un sentiment d’appartenance à Saint-Bruno. Il y a beaucoup de circulation de transit alors qu’on est à la campagne. Les routes sont dangereuses. »

Le quartier des Champignons, constitué de maisons luxueuses sans beaucoup de végétation, comme le projet immobilier sur le golf à Carignan sont deux projets que le maire regarde évoluer sans trop d’enthousiasme. « Ce ne sont pas des projets que je souhaite voir à Saint-Bruno. Il y a deux grandes zones constructibles propices au logement résidentiel derrière les Promenades St-Bruno et aux abords de la montée Sabourin ». Deux projets immobiliers qui devraient voir plusieurs milliers d’habitations éclore.

« Derrière les Promenades, le projet d’habitation devrait débuter rapidement. »

Le projet aux abords de la montée Sabourin se trouverait dans une zone appropriée aux transports en commun que souhaite favoriser le maire en déplaçant la gare actuelle au dépôt à neige sur les bords de la route 116. « J’espère voir la nouvelle gare implantée à cet endroit avant la fin de mon mandat. »

Il rappelle également que le projet de train électrique de la Caisse de dépôt appelé REM « pourrait selon plusieurs rumeurs venir jusqu’à Saint-Bruno. Cela serait une très bonne chose pour la Ville. »

Agriculture

Martin Murray souhaite préserver certains quartiers en mettant en avant l’agriculture, qui occupe 20 % du territoire de Saint-Bruno. Au sud-116 : « Il faut amener de nouveaux agriculteurs sur des terres qui sont à vendre. Il faut regarder si la Ville peut créer des incitatifs pour favoriser leur venue ou y favoriser notre politique de Ville nourricière. »

Du côté du rang des Vingt et de la montée Montarville, l’agriculture semble être au cœur des préoccupations du maire : « Un projet agricole de 43 hectares verra le jour autour d’une zone agroalimentaire qui regroupe aussi l’IRDA et la Ferme Mont-Bruno. »

Projets d’ampleur

« Au centre-ville, il y a environ pour 100 millions de dollars de projets en ce moment dans les cartons. Il va falloir maintenant définir le carré de sable de chacun », laisse entendre le maire.

Au cœur de ces projets, l’îlot Natrel, la propriété de COGIR qui souhaite y ériger une maison de retraite : « On va regarder ensemble le projet. Les différentes étapes à respecter me font dire qu’avant 2019, cela sera difficile d’assister à la première pelletée de terre. Le centre-ville va se modifier et il faut y penser, c’est comme la station-service au coin Montarville et Rabastalière qui va fermer le 1 décembre. »

Sur le rang des Vingt, le Skyspa devrait ouvrir le 1 juillet 2019 : « C’est une très bonne nouvelle pour Saint-Bruno, contrairement à ce que disent certains petits groupes passéistes qui s’opposent systématiquement. Le long de l’autoroute 30, cela sera aussi l’occasion de planter des arbres. »

Quant aux réseaux routiers, « il est arrivé à maturité. C’est le problème d’un peu toutes les villes. Cela va engendrer des coûts considérables. »

Les entreprises

Lors de notre visite, M. le maire confirmait que le Costco de Saint-Hubert devrait venir à Saint-Bruno pour remplacer l’entrepôt qui, lui, s’en va à Varennes. « Il est préférable d’avoir plusieurs petites entreprises qu’un gros entrepôt et c’est ce qu’on favorisera. »

Le parc industriel prévoit des investissements de 250 millions de dollars et il y aurait encore 175 hectares de disponibles. « Le mouvement entraîne le mouvement, il va falloir maintenant lever tous les obstacles, mais on n’accueillera pas n’importe quelle entreprise. »

En ce qui concerne la venue de l’entreprise Molson, il garde toujours espoir. « Les gens de Molson n’ont pas encore rendu leur décision, mais nous avons tout fait pour répondre à leurs demandes. Notre terrain à proximité de l’aéroport de Saint-Hubert est de meilleure qualité que celui de Longueuil dans le même secteur. Nous verrons la décision qu’ils prendront. »

Le maire envisage pour les quatre prochaines années de nombreuses activités dans sa municipalité : « Il n’y a pas beaucoup de villes au Québec qui peuvent développer leurs domaines agricole, industriel, résidentiel ou encore patrimonial comme peut le faire Saint-Bruno-de-Montarville. »