Les pieds dans l’eau
Des citoyens de Saint-Bruno-de-Montarville et de Saint-Basile-le-Grand ont été inondés en fin de semaine dernière en raison des fortes pluies qui se sont abattues sur la région.
C’est le cas, par exemple, de résidents sur la rue Alvares et sur le rang des Vingt, à Saint-Basile-le-Grand, ou encore de certains sur la rue Juliette-Béliveau, à Saint-Bruno-de-Montarville.
Rang des Vingt
Geneviève Paradis demeure sur le rang des Vingt, à proximité de l’Académie des Sacrés-Cœurs. Sa maison n’a pas été épargnée par l’accumulation d’eau dans le secteur. Contactée par Les Versants, elle témoigne. « [L’eau] a monté très vite. J’avais de l’eau qui atteignait le bord de ma maison, [mais] rien au sous-sol. [J’ai fait un] premier appel au 911 pour aviser de la situation sur la rue. Dix minutes plus tard, j’étais inondée. [J’ai logé un] deuxième appel pour demander de l’aide », raconte-t-elle.
Son sous-sol a été inondé par six pouces d’eau. Les pompiers de la Régie intermunicipale de sécurité incendie de la Vallée-du-Richelieu sont intervenus en renfort. Son assureur a été contacté. Au moment d’écrire ces lignes, Mme Paradis vient d’apprendre que son sous-sol est contaminé et qu’elle doit être relocalisée pendant les travaux, qui pourraient se dérouler, au pire, pendant deux mois. Elle vit avec ses deux filles et trois chats.
Il s’agit d’une deuxième inondation dans le secteur depuis les dernières années, selon elle. Mais c’est la première fois que ça lui arrive personnellement en un an et demi. « Lors de grandes pluies ou à la fonte des neiges, la montagne nous amène beaucoup d’eau, dit-elle. Les fossés débordent, comme ce fut le cas en fin de semaine [les 7 et 8 octobre]. »
La Grandbasiloise évoque un stress de constater l’accumulation d’eau à chaque pluie et de se demander s’il y aura des dégâts.« Ce n’est pas la première fois que je vois les fossés tellement se remplir que la rue disparaît peu à peu. [Cette fois], ce fut trop d’eau! »
Quand on lui demande si elle songe à déménager en raison de la situation géographique de sa résidence, elle répond qu’elle y réfléchit, mais qu’elle n’aurait pas les moyens de bouger. Geneviève Paradis rappelle que des travaux sont prévus en 2025 sur le rang des Vingt afin d’élargir la voie, entre autres. « J’ai hâte de voir les correctifs. Il y aura aussi la pose de canalisations… finis le fossé! »
Rue Alvares
« La toilette du sous-sol et le bain ont commencé à se remplir. Incapable de tirer la chasse, évidemment », confie M. Perreault, un citoyen de la rue Alvares. Quelques maisons de cette artère ont été touchées par l’accumulation d’eau.
« Lors de grandes pluies ou à la fonte des neiges, la montagne nous amène beaucoup d’eau. Les fossés débordent, comme ce fut le cas en fin de semaine. » – Geneviève Paradis
« Heureusement, la Ville est intervenue à temps pour venir pomper à la station de pompage au coin de Alvares et de la route 116. Cela a soulagé la pression et le tout est rentré dans l’ordre. Par contre, ça confirme la problématique sur Alvares lors de fortes pluies! [La Municipalité] a trouvé une solution temporaire à un problème permanent », illustre M. Perreault.
Rue Juliette-Béliveau
À Saint-Bruno-de-Montarville, la rue Juliette-Béliveau, dans le quartier des Femmes, a été touchée par les averses. Des propriétaires de cette artère ont subi des dégâts ou ont vu des flaques d’eau s’accumuler sur leur terrain. C’est le cas, notamment, de Réjean Faucher, qui s’est aventuré sous la pluie pour enlever les feuilles mortes qui bloquaient le puisard de rue. « Il y a eu beaucoup d’eau, mais j’ai une pompe, au cas où. Il y avait des mares d’eau dans la cour et en avant sur le terrain », raconte le citoyen.
Une Montarvilloise habitant aussi sur Juliette-Béliveau estime que ces accumulations sont exceptionnelles. Elle n’a pas été inondée, mais elle souligne que plusieurs citoyens, situés dans la partie plus basse de la rue, ont été touchés.