Les Montérégiennes à l’étude

La protection et la mise en valeur des Montérégiennes, tout en permettant le développement urbain et le tourisme : voilà un des enjeux de région pour les prochaines années.

C’est ce que révèle le document Diagnostic et identification des enjeux relatifs à la protection et à la mise en valeur des collines montégériennes, dévoilé le 13 mai dernier, près de cinq ans après le début de la démarche.

L’étude de plus d’une centaine de pages renferme les grandes lignes d’une stratégie globale qui permettra la mise en beauté des montagnes de la région, dont les monts Saint-Hilaire et Saint-Bruno.

« Le document présente des données sur chacune des montagnes, les principaux enjeux, les menaces et les constats. Chacune des montagnes a ses spécificités. Pour certaines, c’est l’agrotourisme ou le tourisme pur et dur. Pour d’autres, comme le mont Saint-Hilaire, ce sont des endroits de recherche. Le but est de les promouvoir dans chacun de leur axe et de les relier éventuellement par un corridor naturel », a expliqué Martine Ruel, coordonnatrice de la commission sur les ressources naturelles à la CRÉ Montérégie Est, l’organisme qui chapeaute l’étude.

Différentes pistes seront mises de l’avant au sein d’un comité interrégional de concertation sur la mise en valeur des collines, qui sera formé d’élus et de représentants d’organismes régionaux.

« Ce diagnostic représente un modèle de concertation interrégional et de concertation du milieu. Ces constats à la fois justes et intéressants deviennent, à partir d’aujourd’hui, des incontournables dans nos actions et nos prises de décision en matière de développement régional », a ajouté Michel Picotte, président de la CRÉ Montérégie Est et préfet de la MRC de Rouville. Le rapport du comité sera présenté en 2014.

Pour le préfet de la MRC de la Vallée-du-Richelieu, Gilles Plante, cette étude représente un incontournable, puisque les collines montérégiennes se situent dans la partie la plus peuplée du Québec.

« Depuis toujours, la population reconnaît et apprécie ces montagnes pour ce qu’elles lui offrent, soit des lieux de nature et d’évasion qui vont avec l’uniformité des paysages agricoles et urbains du sud du Québec. Leur présence dans le paysage ne laisse personne indifférent. Visibles, elles nous emmènent à adopter une vision de développement qui dépasse les limites de nos villes, de notre MRC et de notre région. »

Une vision que partage le député de Borduas et ministre de l’Enseignement supérieur, de la Science, de la Recherche et de la Technologie, Pierre Duchesne. « Elles incarnent l’image de la grandeur et de la fierté. Ce sont des poumons verts et elles nous rappellent que malgré notre rythme de vie de plus en plus accéléré, il y a un équilibre à aller chercher dans la qualité de vie. Il faut préserver ces monuments de l’environnement. Ce sont neuf sœurs qui nous rappellent que la nature aussi a ses droits, malgré un développement économique. »

M. Duchesne a ajouté qu’il présentera prochainement une politique de la recherche sur le défi environnemental afin d’encourager une recherche qui s’oriente dans le développement durable.