Les familles vont bientôt rentrer chez elles
Le 7 mai 2021, un incendie jetait à la rue 15 résidants de la Coopérative de solidarité en habitation de Saint-Bruno-de-Montarville. Près d’un an plus tard, quatre familles sinistrées devraient réintégrer leur logis.
Le 1er mai 2022, c’est la date à laquelle il a été prévu pour ces Montarvillois de retourner sous leur toit.
« Le 1er mai, c’est la date prévue pour que les quatre familles réaménagent. Il reste plus que 30 jours [au moment de l’entrevue] exactement. Nos compagnies d’assurances respectives vont nous livrer nos ménages, entreposés depuis presque un an, à une semaine près! », mentionne de façon anonyme l’une des sinistrées de la Coopérative de solidarité en habitation de Saint-Bruno-de-Montarville.
C’est ce que nous confirme aussi Louise Fleischmann, qui a fait partie de l’équipe qui a implanté le projet de Coopérative de solidarité en habitation à Saint-Bruno-de-Montarville il y a 12 ans. « On est toujours dans la reconstruction, mais on voit la lumière au bout du tunnel. Nos familles pourront être réintégrées, répond-elle. On parle du début du mois de mai. Ce sera la fête pour eux, qui vont enfin revenir dans leur propre maison. »
L’attente aura été longue pour ces gens qui ont dû quitter leur logement à la hâte et en pleine nuit. L’incendie s’est déclaré dans l’un des bâtiments de la Coopérative de solidarité en habitation.
« Chaque jour, mon logement me manque. » -Une sinistrée anonyme
Six familles, soit quinze personnes dont huit enfants, ont été frappées par le sinistre. Quatre de ces six clans sont hébergés depuis des mois parce qu’ils ne peuvent pas regagner leur logis. Les deux autres familles ont réintégré leur logement au cours de la saison estivale 2021, puisque les dommages en fumée et en eau étaient moindres.
« Je vais quand même bien, raconte la citoyenne que le journal Les Versants a questionnée. J’ai la chance d’avoir pu emménager chez le père de mon fils, qui m’a fait une petite place au sous-sol de sa maison. Je prends mon mal en patience, mais considérant les milliers de réfugiés d’Ukraine, je me dis que ça pourrait être bien pire. Cela m’a permis d’apprécier la chance que nous avons d’être en sécurité; le bien-être d’avoir un logement est bien sous-estimé et bien souvent trop pris pour acquis. »
À quelques semaines de regagner son chez-elle, la femme mentionne qu’elle a hâte de retrouver ses voisins, mais surtout ses amies voisines, avec qui elle partage des intérêts en jardinage et en rencontres de 5 à 7.
Pour Louise Fleischmann, ce retour en logement des citoyens sinistrés est comme « un baume sur le cœur ».
Quand on lui demande comment elle se sent à l’approche de ce retour à la maison, la membre de la Coopération de solidarité en habitation répond qu’elle se sent privilégiée d’avoir un logement abordable qui l’attend, d’autant plus avec la crise du logement qui se poursuit. « Même avec mon salaire d’infirmière auxiliaire, je ne pourrais pas me payer l’équivalent! », déplore-t-elle.
Le conseil d’administration (CA) de la Coopérative les a soutenus. C’est le cas aussi de Mme Fleischmann, qui a mené une campagne de sociofinancement pour les aider financièrement. Le (CA) travaille pour coordonner les travaux de reconstruction. « Les autres membres sont très résilients de subir tout ce va-et-vient que causent ces travaux », estime notre intervenante anonyme.
Enfin, elle confie au journal : « Chaque jour, mon logement me manque. C’est comme des petites barres qu’un prisonnier fait sur le mur pour compter les jours… je fais mon temps. Mais notre vie a pris un autre sens, rien n’arrive pour rien. Avec du recul, c’est ce que j’en conclus [aujourd’hui]. »
La hausse du prix du bois, les délais de livraison et la pénurie de main-d’œuvre sont quelques-uns des aspects qui ont retardé les travaux.
QUESTION AUX LECTEURS :
Que représente votre logis pour vous?