Les enseignants du CSSP disent oui à l’entente de principe

C’est le mercredi 24 janvier que les membres du Front commun du Centre de services scolaire des Patriotes (CSSP) prenaient connaissance de l’entente sectorielle.

« Mon avis est que l’entente intersectorielle est intéressante. Les offres salariales sont bonnes, selon moi. Par contre, le sectoriel a du bon, mais il a aussi des lacunes. On n’allège pas nos groupes réguliers, on ne diminue pas les ratios. Cependant, en contexte de pénurie de personnel, ce serait difficile d’y arriver. Les points positifs : on nous enlève toutes nos surveillances. On pourra faire plus de télétravail, on reconnaît du temps d’encadrement que nous n’avons pas à placer dans notre horaire », explique Marie-Ève Cardin, enseignante au sein du CSSP.

Même si les opinions étaient partagées lors de l’assemblée générale, pour la section des enseignants du CSSP, l’entente sectorielle a été adoptée à 57 %. De plus, l’entente intersectorielle (Front commun) a été acceptée à 80 %.

Toutefois, la section du personnel de soutien a rejeté l’entente globale sectorielle et intersectorielle dans une proportion de 52 %. L’ensemble des assemblées générales se termineront le 19 février prochain.

Composition de la classe

Pour ce qui est de la composition de la classe, le gouvernement s’engage à verser 18,62 millions de dollars à l’ajout d’une ressource additionnelle à mi-temps en maternelle 5 ans, attribuée de façon dégressive en fonction du nombre d’élèves par groupe jusqu’à épuisement des sommes.

En tout, 18,62 millions de dollars seront attribués à la bonification du mécanisme local d’identification des milieux difficiles menant à l’ouverture de groupes et l’ajout d’enseignants, et, si entente avec le syndicat, l’ajout de ressources autres qu’enseignantes. Par ailleurs, 24,83 millions de dollars serviront à la bonification du mécanisme local d’identification des milieux difficiles menant à l’ajout d’heures techniciens en éducation spécialisée, à l’ouverture de groupes, à l’ajout de périodes et à l’ajout de personnel enseignant, à l’ajout de ressources autres. Enfin, 6,21 millions de dollars viendront en soutien à la composition de la classe au secteur des jeunes, qui prévoit notamment l’ouverture de groupes permettant, par exemple, l’ajout de pondération à priori et l’ajout de classes ressources ou répit.

La tâche

Le gouvernement provincial s’engage à investir 210 millions de dollars pour l’ajout de 4000 ETC aide à la classe dès l’année scolaire 2024-2025 encadré dans une annexe prévoyant que la répartition des aides à la classe est effectuée par le CSS, après un processus de consultation du syndicat, le tout en portant une attention particulière aux classes à défis particuliers et aux enseignantes et enseignants en insertion professionnelle, et prévoyant que de 10 à 15 h par semaine, pour chacune des classes obtenant le service d’aide à la classe, soient prévues.

Rémunération

Le gouvernement s’engage à bonifier les salaires du personnel enseignant pour un total de 130 millions de dollars. Un tableau a été créé contenant les différents échelons ainsi que le pourcentage de majoration.

Conférence de presse

Le dimanche 7 janvier, le Front commun a tenu une conférence de presse pour expliquer les points saillants de la proposition d’entente de principe. Éric Gingras, président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), a réitéré l’augmentation salariale de 17,4 % en ajoutant que l’augmentation pour la première année serait de 6 % rétroactivement au 1er avril 2023. 

D’autres gains ont été faits, notamment quant au droit à la cinquième semaine de vacances après 15 ans d’ancienneté et à l’atteinte de la pleine cinquième semaine de vacances après 19 ans d’ancienneté au lieu de 25 ans. Également, la prime d’attraction pour les ouvriers spécialisés est passée de 10 % à 15 %. On parle notamment de plombiers, électriciens, frigoristes, menuisiers, etc.

En ce qui a trait au régime de retraite, on note une prolongation des ententes de retraites progressives pouvant aller jusqu’à sept ans au lieu de cinq ans. Pour les assurances collectives, il y a des contributions supplémentaires du gouvernement à leurs régimes.