Le vol à l‘étalage dans les épiceries ne serait pas une tendance

L’augmentation du prix des aliments est une réalité en 2022. Cependant, cette hausse n’entraînerait pas un accroissement des vols à l’étalage dans les marchés d’alimentation de notre région.

Selon le Rapport annuel des prix alimentaires 2022, l’augmentation totale du prix des aliments oscille entre 5 % et 7 %. Les prix des viandes, des fruits et légumes, des produits laitiers, entre autres, devraient connaître une recrudescence cette année.

« Un phénomène grandissant lié à l’insécurité alimentaire croissante causée par une forte inflation est le vol dans les épiceries, qui devrait s’intensifier en 2022, lit-on dans le Rapport annuel des prix alimentaires. Les épiciers signalent une augmentation du vol à l’étalage, en particulier d’articles comme la viande, le fromage, les médicaments en vente libre et les boissons énergisantes. »

Or, il semble que le phénomène ne soit pas répandu sur notre territoire, selon les policiers.

D’après le sergent Jean-Luc Tremblay, de la Régie intermunicipale de police Richelieu – Saint-Laurent, « il n’y aurait pas une tendance, ni une modification des comportements » à propos des vols à l’étalage dans les épiceries.

« Ce ne sont pas nos clients, les voleurs. » -Jessy Vézina

Du 1er décembre 2021 jusqu’au 2 février 2022, la Régie de police a reçu six plaintes liées à du vol à l’étalage dans les marchés d’alimentation de son territoire. Deux de ces vols ont été commis dans des épiceries de Sainte-Julie. « Période pour période, c’est très similaire avec les données de 2020-2021 et 2019-2020 », indique le sergent Tremblay.

Mais, selon ce dernier, le profil de la situation n’est peut-être pas tout à fait exact. « Les commerçants ne nous informent pas systématiquement de tous les vols à l’étalage. Ce sont eux qui décident s’ils signalent ou non. »

De son côté, le Service de police de l’agglomération de Longueuil répond qu’il n’a pas constaté une hausse des vols à l’étalage dans la dernière année. Selon l’agente Mélanie Mercille, les commis d’épicerie postés à l’entrée et à la sortie des marchés d’alimentation depuis le début de la pandémie ralentiraient les ardeurs des voleurs.

Peut-être que le phénomène n’a pas atteint notre territoire. Peut-être aussi que Saint-Bruno, Saint-Basile et Sainte-Julie sont des villes aux citoyens aisés et que le vol à l’étalage y est moins fréquent. « Il faut départager les choses, dit le directeur général des marchés IGA Lambert, Jessy Vézina. Les voleurs sont des gens organisés qui font partie d’un réseau pour la revente, en majorité. Ils vont cibler des aliments facilement revendables et qui ont de la valeur. De la viande, des produits de luxe comme des meules de fromage, des produits Rachel-Berry… Ce ne sont pas nos clients, les voleurs. »

Enfin, le directeur du Provigo Le Marché, à Saint-Bruno, Sylvain Jodoin, préfère ne pas trop s’avancer sur le sujet mais répond qu’il n’a rien remarqué de particulier dans son magasin.

QUESTION AUX LECTEURS :

La hausse du prix des aliments affecte-t-elle votre budget?