Le travail des brigadiers
Les brigadiers scolaires ont en moyenne un salaire de 20 dollars par heure. Est-ce suffisant ? Est-ce trop ?
À Sainte-Julie, un brigadier est payé 19.58 $ de l’heure. À Saint-Basile-le-Grand, le salaire se trouve entre 17.50 $ et 21.88 $ de l’heure. À Saint-Bruno-de-Montarville, le salaire est de 19.82 $ de l’heure. Est-ce que c’est assez ? Est-ce sous payé ? Nous avons demandé l’avis de la population et de brigadiers scolaires.
Avis des brigadiers
Nous avons parlé à plusieurs brigadiers scolaires de Saint-Bruno et de Saint-Basile. La majorité d’entre eux sont satisfaits de leur salaire.
« Personnellement, quand j’ai accepté le travail, ça [le salaire] m’allait. C’est le travail qui me plaisait avant tout, ce qui fait que le salaire est moins important », explique une brigadière de Saint-Bruno. Less brigadiers travaillent beau temps, mauvais temps, qu’ils assurent la sécurité des enfants, et qu’ils sont parfois mis en situation de danger à cause des automobilistes irrespectueux.
« Effectivement, il y a des risques. C’est vrai qu’on a une grosse responsabilité. On a un devoir de signaler à la police les automobilistes dangereux surtout quand c’est répétitif. Le mauvais temps n’est pas évident parfois, mais quand il fait beau, c’est tellement plaisant », affirme la brigadière.
« Ça fait 25 ans que je suis brigadier. J’ai pas à me plaindre [du salaire]. Il y a rien de parfait, il y a toujours place à amélioration que ce soit le salaire, les conditions de travail. Mais je suis satisfait », explique un brigadier de Saint-Basile-le-Grand. Il constate lui aussi le danger qui existe à faire ce métier. Les automobilistes sont généralement pressés le matin et plusieurs mettent en danger la sécurité des brigadiers et des élèves.
« 80 % des automobilistes qui effectuent des manoeuvres dangereuses, sont des gens qui ont des ‘œillères’, ils s’en vont travailler. Ils sont concentrés à penser à Pierre, Jean, Jacques. Ils ont oublié qu’ils sont en arrière d’un volant. »
Les gens ne le savent peut-être pas, mais une partie du travail des brigadiers est d’agir contre l’intimidation. « Il faut être aux aguets. Aujourd’hui, on s’en aperçoit beaucoup plus rapidement. Si je sens qu’il y a quelque chose qui ne va pas, que ce soit de l’intimidation ou juste être baveux, j’interviens et j’interviens au niveau de l’école aussi. »
Être brigadier, c’est également faire la gestion du trafic. Les brigadiers doivent faire traverser les enfants, mais il doivent prendre en compte que des automobilistes attendent et que l’intersection risque de s’engorger. « Je fais traverser les enfants. Ensuite, je laisse quelques automobilistes passés. Être brigadier, c’est du gros bon sens, et beaucoup de patience », dit-il en riant.
» Les gens ont des oeillières. Ils sont concentrés à penser à Pierre, Jean, Jacques. Ils ont oublié qu’ils sont en arrière d’un volant. »
– Brigadier
Avis de la population
En général, les gens trouvent que le salaire des brigadiers n’est pas assez élevé. Surtout avec leurs conditions de travail. « C’est pas cher pour avoir des heures coupées et pour geler l’hiver », explique un citoyen. « 20 $ à l’heure, à 10 minutes de chez vous 4 fois par jour, c’est certain qu’au prix de l’essence et les déductions enlevées, il reste peu pour assurer la sécurité des enfants beau temps, mauvais temps avec les automobilistes plus ou moins
respectueux », ajoute une citoyenne. Une autre personne ajoute, « il n’y a personne qui travaille avec les enfants qui est payé assez. Et je trouve ça super triste. »
« Personnellement je trouve ça insuffisant. Parce qu’à -30 degrés lorsque l’école ne laisse pas les enfants jouer dans la cours d’école le matin dû au froid, les brigadières sont la depuis au moins 7h matin et jusqu’à 8h20. Lorsqu’il pleut à en être détrempé malgré qu’elles sont bien habillées elles sont là. Bien peu de gens ferait ce métier à leur place. Considérant les horaires contraignants qui font que tu ne peux pas t’éloigner dans la journée non plus. Alors, non je ne trouve pas que 20 $ de l’heure brut est suffisant », explique un autre citoyen.
