Le télescope James Webb en route pour sa mission

James Webb a quitté la Terre. Le télescope spatial a entrepris, samedi matin, son voyage de 29 jours vers son poste d’observation qui le mènera au point de Lagrange L2, à 1,5 millions de km de la planète bleue.  

 Cet observatoire spatial permettra d’étudier différentes phases de l’histoire de l’univers.

Le lancement a été reporté à plusieurs reprises depuis les derniers mois, et ce, pour diverses raisons, dont la météo. Plus récemment, la NASA et ses partenaires avaient décidé d’une fenêtre de lancement pour le 18 décembre, avant de la repousser au 22 décembre, puis au 24 décembre. Enfin, c’est le matin de Noël que James Webb a été propulsé dans l’espace. « On parle d’un investissement significatif, d’une dizaine de milliards de dollars. Mieux vaut être prudent et éviter la moindre erreur lors du lancement, explique le directeur du développement de l’exploration spatiale au sein de l’Agence spatiale canadienne, le Montarvillois Erick Dupuis.

Le télescope James Webb est le fruit d’une collaboration internationale entre la NASA, l’Agence spatiale canadienne, basée à Saint-Hubert et à quelques minutes de Saint-Bruno-de-Montarville, et l’Agence spatiale européenne.

Le Canada fournit au télescope un instrument scientifique et un détecteur de guidage, deux éléments importants. Le détecteur de guidage de précision permettra au télescope de cibler les objets d’intérêt et de faire la mise au point dessus.

L’imageur dans le proche infrarouge et spectrographe sans fente (NIRISS) aidera à étudier plusieurs types de corps célestes tels des exoplanètes et des galaxies lointaines. « C’est l’aboutissement d’années d’efforts », commente Erick Dupuis.

Le télescope James Webb est le digne successeur de Hubble, en fonction depuis 1990. James Webb est l’aboutissement de plus de 20 ans d’efforts; le télescope spatial le plus puissant et le plus complexe de tous les temps. Son lancement permet de scruter les confins de l’univers, « d’observer un passé lointain pour mieux comprendre la formation de l’univers, des galaxies, des étoiles… ».

« Après son lancement, le télescope doit se rendre à son point culminant. C’est l’une des raisons pour lesquelles la NASA voulait être prudente avant le lancement. Une fois qu’il atteint son poste d’observation, le télescope ne sera pas réparable en raison de sa distance à la Terre », mentionne M. Dupuis.

Plus de détails à venir.