Le sénateur Massicotte entend respecter toutes les lois

Entrevue exclusive avec le développeur de La Futaie

Depuis un peu plus d’un an, le projet résidentiel La Futaie crée la controverse dans la communauté, à travers les médias. Le propriétaire du Boisé des Hirondelles et promoteur du projet, le sénateur Paul J. Massicotte, a accordé une entrevue exclusive au journal Les Versants afin d’expliquer sa position devant cette polémique. Une chose est sûre, il n’a pas l’intention de baisser les bras et est prêt à tout pour que son projet respecte les lois gouvernementales.

Citoyens, militants, éditorialistes, experts en environnement et en santé, tous font part intensément de leurs commentaires et inquiétudes. Certains s’en sont pris directement au sénateur, alors que d’autres ont attaqué le projet. « Quand je lis et j’entends tout ce qui se dit, il est évident que je ne suis pas d’accord avec bien des choses, mais chacun a droit à son opinion, tant citoyens qu’experts. […] Pour ma part, je m’attends à satisfaire toutes les lois gouvernementales et d’ailleurs, le projet que je propose dépasse de loin les niveaux minimums exigés. »

Des rumeurs ont couru ces derniers mois à savoir qu’une rencontre était prévue entre le sénateur et des opposants au projet de La Futaie. Au dire de M. Massicotte, il n’a jamais été question de cela. « Je n’étais pas au courant d’une rencontre avec ces gens, que j’ai d’ailleurs eu l’occasion de croiser lors de la présentation du projet (en août dernier). Mais rendus à ce point-ci, nous ne sommes pas vraiment intéressés à rencontrer quelque groupe que ce soit. Nous avons préparé un projet très détaillé qui a été accepté par la Ville de Saint-Bruno et maintenant, nous sommes au point de le réaliser d’une manière qui est très conforme aux règlements et aux lois, et nous allons prendre le temps qu’il faut pour tous les satisfaire. »

Des études supplémentaires

Dans une entrevue accordée la semaine dernière à la journaliste Andrée Ducharme, de TVA Nouvelles, le ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP), Pierre Arcand, a souligné qu’« avant de donner un certificat d’autorisation, le ministère s’assure évidemment que les lois du Québec soient protégées, dont entre autres la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables ».

Depuis le début du projet, il y a six ans, deux études ont été réalisées afin d’identifier les espèces vulnérables retrouvées dans le boisé; l’une en 2007, par Dimension Environnement, et l’autre en avril dernier, par la firme d’ingénierie et construction SNC-Lavalin. Devant les nombreuses critiques faites à l’égard de la première étude, le promoteur a alors engagé au printemps dernier une autre firme, laquelle a confirmé les données de l’étude précédente, mais a aussi estimé que sa visite des lieux était « beaucoup trop hâtive pour la réalisation d’un inventaire floristique ». 

Pour remédier à la situation, une troisième étude sera effectuée prochainement. « Nous reconnaissons ne pas avoir effectué d’étude au printemps et nous prévoyons engager les meilleurs experts pour faire un autre examen des lieux sous peu afin de nous assurer que nous ne manquons rien. […] Le gouvernement a identifié certains sites et il est certain que nous allons tout faire pour satisfaire les règlements et respecter toutes les attentes. »

La firme qui effectuera l’étude n’est pas encore connue, mais le choix de celle-ci sera, selon M. Massicotte, « beaucoup influencé par les gouvernements municipal et provincial parce que nous voulons que les experts embauchés soient crédibles et répondent aux attentes. Nous ne cherchons pas à cacher les faits, mais à connaître la réalité que nous allons bien gérer. »

Pour ce qui est des étapes à venir dans le projet, la firme Leroux, Beaudoin, Hurens et Associés inc. a été mandatée par la municipalité pour l’élaboration  des plans et devis. Selon la Ville, ceux-ci seront soumis au printemps au MDDEP afin d’obtenir les autorisations nécessaires.