Le retour de l’artiste
Sylvie Cloutier décroche la médaille d’or au Prix international des professionnels de l’art, concours chapeauté en janvier par Mondial Art Academia.
L’artiste peintre de Saint-Bruno-de-Montarville s’est illustrée avec son œuvre Règne animal dans la catégorie Abstraction.
À l’instar de Jean-Pierre Neveu, qui a décroché l’argent dans la catégorie Surréalisme – Symbolisme, Sylvie Cloutier obtient la médaille d’or en Abstraction.
Mais ce n’est pas tout… Elle a aussi raflé le bronze au Camelback Gallery, en août dernier, grâce à son tableau Faire suivre sa gang. Un concours tenu à Scottsdale, en Arizona.
« La reconnaissance, certes, est valorisante! J’étais surprise, confie Sylvie Cloutier. J’essaie de garder la qualité, l’originalité et l’unicité dans mon travail, considérant qu’il y a tellement de bons artistes sur la planète. »
L’artiste est d’avis qu’avec des concours tels Mondial Art Academia et d’autres qui se déroulent en ligne, sur Internet, « le but demeure de diffuser [les œuvres], de faire remarquer le travail des artistes auprès des connaisseurs, des collectionneurs, des juges ».
Elle explique le tableau Règne animal, qui lui a valu cette distinction dorée au Mondial Art Academia. « Les animaux m’apparaissent, tel un poisson ici, à la verticale, qui file vers le haut, et un pigeon par là, avec l’œil noir, qui nous observe… Les indices de lecture sont nombreux dans mes abstractions! Selon votre regard, votre vécu, vos sentiments du moment, vous interprétez à votre façon. L’imaginaire est continuellement sollicité quand vous regardez mes tableaux! » dit celle qui a vécu une vingtaine d’années à Saint-Bruno-de-Montarville.
De retour
Aujourd’hui, elle est de retour en sol montarvillois, depuis deux ans, là où elle a déjà remporté une bourse de la Ville et présenté une exposition solo au Vieux Presbytère. « Saint-Bruno est mon ancrage. J’y reviens. »
L’œuvre Règne animal est actuellement exposée à la galerie Richelieu, sur la rue Saint-Denis, à Montréal; galerie qui représente Mme Cloutier depuis longtemps.
L’artiste est née à Saint-Hyacinthe en 1957. Elle est attirée par les arts visuels en général, la peinture en particulier; ce qui l’amènera à poursuivre des études supérieures à la faculté des beaux-arts. Sa mère jouait du piano et l’a toujours encouragée dans les arts. Son père était un homme d’affaires, mais comme la maman, il était compréhensif et encourageait sa fille dans les arts.
Professeure en arts plastiques au collégial dans les pénitenciers fédéraux pendant sept ans, Sylvie Cloutier a aussi enseigné à temps plein les arts plastiques au secondaire. Selon elle, c’est une vocation; elle est née pour enseigner. Or, elle a pris sa retraite après 32 ans dans l’enseignement des arts « pour peindre à temps plein, continuer ma recherche picturale et me permettre d’accepter plus de propositions, ici ou ailleurs; de diffuser plus loin mon travail ».
Elle se distingue dans sa façon de déposer la couleur sur ses toiles. Elle ne travaille pas sur chevalet, mais à plat, sur une longue table dans son atelier.
Sylvie Cloutier expose actuellement à La Factrie 701, à Shawinigan, pour PasseR elles, un collectif féminin d’artistes en arts visuels et de poétesses qui se poursuit jusqu’au 19 mars.
