Le Pérou vu par Didier PH Martin

Pérou : Amazonie, Andes et Côte

Pérou : Amazonie, Andes et Côte, tel est le titre du film du Grandbasilois Didier PH Martin, proposé au cinéma de Beloeil la semaine dernière. Passionné d’histoire précolombienne et d’archéologie, M. Martin s’est aventuré dans les zones méconnues de ce pays sud-américain, caméra et appareil photo à l’épaule, dans l’optique de présenter des trésors péruviens au reste du monde. Mission accomplie!

La majorité des films et documentaires traitant du Pérou relatent essentiellement les mêmes choses, soient l’histoire des Incas et la culture des villes touristiques. Didier PH Martin tenait absolument à sortir du lot. C’est pourquoi il a parcouru le pays du nord au sud et d’est en ouest pour sortir de cette étroite perception qu’ont les gens du Pérou. Il a préféré présenter la grande diversité géographique et culturelle du Pérou, répartie sur trois grandes zones écologiques : la Costa, l’étroite bande désertique longeant la côte, la Sierra, où se retrouvent les hauts sommets andains, et la Selva, où s’étend l’immense forêt amazonienne.

« Dans ce film, j’ai voulu montrer cette diversité et révéler la richesse historique de ces trois grandes zones géographiques en faisant connaître de grandes civilisations précolombiennes ayant fleuri bien avant les Incas et ayant laissé à la postérité des œuvres tout aussi impressionnantes, de décrire le réalisateur. Ce pays a beaucoup plus de choses à nous offrir et son histoire est beaucoup plus riche que cette simple vision étriquée. C’est un pays aux mille visages et aux mille facettes. »

Le long métrage a été tourné sur une période de quatre mois durant les saisons d’été, d’automne et d’hiver, ce qui a permis à M. Martin de filmer une plus grande variété d’évènements et d’obtenir une plus grande richesse d’images. À titre d’exemple, la Pâque, à Tarma, ou le Yaku Raymi, à Nasca, sont probablement des événements diffusés hors du Pérou pour la première fois, selon M. Martin. Au cours de son voyage, ce dernier a aussi été invité à filmer une récente découverte archéologique, à la cité d’Espiritu pampa, où un tombeau non répertorié dans l’histoire du pays a été décelé.

Indiana Jones grandbasilois

Après avoir décroché son doctorat et passé quelques années à faire de la recherche, Didier PH Martin est retourné à ses premières amours : la photographie et le cinéma. Il a rapidement maîtrisé les techniques modernes de prise de vue et de son dans des conditions difficiles, ce qui lui a valu le surnom de « cinéaste de brousse » de la part de ses confrères.

Pour M. Martin, le Pérou était donc un coup de cœur et représentait un très bon défi puisque, parfois en une seule journée, il lui fallait filmer dans un désert aride et suffocant, dans une épaisse forêt tropicale, ou dans les hauts sommets de plus de 5 000 mètres. D’ailleurs, dans le film, certaines prises de vue aérienne ont été faites en parapente, à 2 000 mètres du sol. Dans chacun de ces environnements, le défi était aussi bien physique que technique!

Les longues journées de marche, les conditions climatiques extrêmes et les serpents venimeux ne viennent pas à bout de l’aventurier! Toutefois, lors d’une journée de tournage, M. Martin a vu la mort de près… « Nous étions en train de marcher dans la jungle sous une grosse pluie quand il y a eu un glissement de terrain. Je me suis ramassé dans le vide, à environ 5 000 mètres du sol, suspendu à une racine d’arbre. Si elle n’avait pas été là, je ne serais plus là aujourd’hui pour en parler. J’ai eu peur », de raconter M. Martin.

Prochains défis

Didier PH Martin travaille présentement à une version anglophone de son film, laquelle comptera quatre épisodes de 45 minutes et sortira l’automne prochain. D’ici là, Pérou : Amazonie, Andes et Côte se retrouvera sur les tablettes, en format DVD, d’ici la fin de l’année. M. Martin est de plus en pourparlers avec Historia Channel pour produire une série de six épisodes avec toute la matière récoltée lors de son séjour au Pérou. Les projets n’en finissent plus pour le Grandbasilois!