Le coût des vacances
En moyenne, le budget par vacancier québécois passe à 1 043 $ cette année, alors qu’il était de 848 $ en 2022, selon l’enquête annuelle de CAA.
Plusieurs citoyens affirment avoir dépensé 200 $ pour une seule activité.
Pour une activité comme l’Expo agricole de Saint-Hyacinthe, Isabelle, qui a une famille de trois enfants et deux adultes, avec la nourriture, a déboursé 160 $. Le centre d’amusement intérieur Funtropolis a coûté 150 $. Le Village québécois d’antan de Drummondville, 120 $. Cela revient à 430 $ pour trois activités. « Je ne compte pas l’essence dans tout ça. Je confirme que ça coûte très cher. Il faut prévoir au moins un an à l’avance si l’on veut des vacances et sortir un peu et ainsi occuper les enfants », mentionne la Grandbasiloise.
Il s’agit de la même situation pour Amélie, qui a voulu offrir plusieurs activités à sa famille. Pour une semaine, pour deux adultes et quatre enfants [entre six et neuf ans], la location d’un refuge pour trois nuits (525 $), trois repas au restaurant (320 $), deux activités (255 $) et l’essence (130 $), le coût total se chiffrait à 1 230 $. Cela n’inclut pas l’épicerie pour les autres repas, quelques gâteries et l’alcool. « C’est évident que d’avoir quatre enfants augmente les coûts. Les rares endroits où les forfaits »famille » sont encore offerts, c’est toujours pour un maximum de deux enfants, et les locations pour six sont aussi plus limitées. Néanmoins, une semaine d’été de camp de jour pour quatre enfants revient à 465 $. Donc, les vacances nous permettent au moins de sauver ces coûts-là », explique Amélie.
Certains affirment avoir dépensé jusqu’à 2 000 $ pour deux semaines de vacances. C’est le cas de Julie Tremblay, qui a déboursé ce montant pour faire diverses activités, comme du camping, les glissades d’eau, etc. Sa famille est composée de deux adultes et quatre enfants. Les vacances ont fait un trou dans son budget, en plus d’une facture imprévue à cause de bris sur son véhicule. « On va se serrer la ceinture et piger dans nos économies. L’an prochain, on ne dépensera pas autant. On fera des activités gratuites, du camping », explique la Montarvilloise.
« On va se serrer la ceinture et piger dans nos économies. L’an prochain, on ne dépensera pas autant. On fera des activités gratuites, du camping. »
– Julie Tremblay
Réduire les coûts
Pour réduire les coûts reliés aux vacances, plusieurs citoyens optent pour des activités gratuites, telles que les jeux d’eau, les parcs, la plage, la piscine municipale ou des activités à la maison des jeunes de la ville. L’entrée de certains musées est généralement gratuite le premier dimanche du mois, dont le musée de société des Deux-Rives, la Maison amérindienne, le musée du Haut-Richelieu, l’Exporail, le Musée ferroviaire canadien.
La préparation de repas faits maison à emporter peut également réduire les coûts en nourriture au restaurant.
Sondage
Le traditionnel sondage annuel de CAA-Québec sur les intentions de vacances révèle qu’une personne sur deux prévoyait prendre des vacances cet été, une proportion en forte baisse par rapport à l’an dernier (74 %). Selon CAA-Québec, cette situation serait en lien avec la pandémie de COVID-19.
Près de huit Québécois sur dix (77 %) resteront au Québec, en forte hausse par rapport à l’an dernier (59 %). Par conséquent, 11 % espèrent voyager à l’extérieur du Québec d’ici octobre.