Le comité de concertation est formé
Protection des milieux humides et mise en valeur des terrains au sud 116
Le tant attendu comité de concertation sur la protection des milieux humides et la mise en valeur de certains terrains situés au sud de la route 116 est officiellement formé. Le Conseil régional en environnement de la Montérégie (CREM) a obtenu le mandat de coordonner le tout, afin de s’assurer de la bonne démarche du comité et du respect des règles démocratiques.
Le comité de concertation est né de la volonté de la Ville de Saint-Bruno, qui tient à ce que soient sauvegardés au minium 50 % de 38 hectares (4 millions de pieds carrés) de milieux humides situés au sud du boulevard Laurier, entre les rues Grand Boulevard et Gardenvale. Dix-huit personnes forment l’équipe : trois représentants du CREM, quatre représentants de la Ville de Saint-Bruno, deux experts indépendants, six représentants des (24) propriétaires de lots dans le secteur, et deux représentants des résidants des rues Gardenvale et Grand Boulevard.
Le comité doit établir un consensus élargi et susciter l’acceptabilité sociale sur le développement futur du secteur, tout en conciliant la protection des milieux naturels et la mise en valeur des terrains. Rappelons que cette portion de la municipalité est zonée résidentielle d’après le schéma d’aménagement de l’agglomération de Longueuil.
« Le rôle du CREM est de s’assurer de la transparence de la démarche, afin que tous les citoyens limitrophes aux milieux humides et les experts en conservation soient entendus et que le processus de concertation soit respecté. […] Je peux vous assurer que le CREM ne se serait pas embarqué dans ce processus s’il ne croyait pas à la démarche pour la conservation », rapporte Vincent Moreau, directeur général du CREM.
Pour ce faire, le comité s’est adjoint deux experts, le Dr Philippe Blais, médecin et biologiste, et le biologiste Steve Therrien, pour s’assurer d’une bonne caractérisation du milieu et y faire un inventaire très rigoureux. « La caractérisation se fera à partir de toutes les études déjà réalisées à ce jour sur ces milieux. Le COVABAR a collaboré à cet effet. Les citoyens pourront également déposer des mémoires ou autres documents qu’ils souhaiteraient voir étudiés par les experts. »
L’étude controversée de Dimension Environnement, datant de 2006, fait également partie du lot. « Messieurs Blais et Therrien feront un rapport sur tous les documents qu’ils ont en main et s’ils jugent qu’il manque des informations ou qu’il faille un renchérissement d’informations, ils nous en feront la recommandation. Nous en ferons par la suite rapport au comité de concertation », justifie M. Moreau.
Échéancier
Aucun échéancier précis n’a encore été établi. Une première rencontre est prévue au début du mois d’avril, mais le tout dépendra du rapport de M. Blais et M. Therrien sur la qualité et la disponibilité des données que le comité détient. Ce dernier suivra les recommandations énoncées par les experts.
Vincent Moreau invite ceux qui possèdent des données sur ces milieux naturels à les acheminer à Fanny Déléris, chargée de projets au CREM, à fanny.deleris@crem.qc.ca.
NDLR: Au moment de mettre sous presse, le journal Les Versants attendait de savoir quels étaient les honoraires versés au CREM pour son mandat. La réponse: 8 950 $.
